Les Nouvelles Plaies d'Égypte : Secrets de Giza

2ème Plaie : L'Affaire des Conduits de la Grande Pyramide

Pour que les lecteurs comprennent au mieux les rebondissements de cette affaire, il est nécessaire de commencer par un petit rappel de la situation. Il y a actuellement quatre conduits identifiés (nous parlons des conduits très étroits et non des couloirs bien sûr) à l'intérieur de la Grande Pyramide.

Tout d'abord, il y a les deux conduits "supérieurs" car commençant ou aboutissant dans la chambre dite "du Roi" :
- Le conduit Nord comprenant le petit tunnel Caviglia qui relie le mur Nord de la chambre dite "du Roi" à l'antichambre puis au conduit qui part de la Grande Galerie et qui se prolonge comme nous allons le voir jusqu'à aboutir à l'extérieur sur la façade Nord à peu près à 80m au-dessus de l'entrée des touristes (102e niveau de blocs de la pyramide).
- Le conduit Sud partant du mur Sud de la chambre dite du Roi et sortant à l'extérieur en hauteur sur la façade Sud (101e niveau de blocs de la pyramide).

Il y a aussi les deux conduits "Inférieurs" car aboutissant ou commençant dans la chambre dite de "la reine" : un conduit Nord et un conduit Sud sans sortie extérieure. Gantenbrink cherchant la sortie du conduit Sud sur l'à-pic dangereux de la Grande Pyramide... Vous pouvez admirer, en face, la pyramide de Chépren (<-).

LES MISSIONS GANTENBRINK

En mars 1992, le génial ingénieur en robotique allemand Rudolph Gantenbrink est appelé en Égypte pour une mission d'inspection vidéo des conduits "d'aération" de la Grande Pyramide. Ces conduits sont minuscules et personne ne sait sur quoi ils débouchent. C'est Gantenbrink qui a proposé de fabriquer un tout petit robot afin de pouvoir progresser et filmer à l'intérieur. Après avoir surmonté de nombreuses difficultés administratives, il obtient finalement un accord pour cette mission en coopération avec le GAI (L'Institut Archéologique Allemand). On imagine aisément la détermination dont il a dû faire preuve, sans ménager d'ailleurs son propre argent, allant même jusqu'à trouver lui-même des sponsors. Parallèlement, pour pouvoir mener à bien cette mission, il fabrique donc le fameux petit robot sophistiqué : "Upuaut" qui pourra progresser et filmer à l'intérieur des petits conduits (moins de 17 cm de hauteur) en pente.
Ce que les gens savent moins - parce que cette affaire a été médiatisée de façon superficielle - c'est que l'ingénieur allemand a été chargé aussi de travaux très pointus de mesures de tout le système de conduits existants. Il devait également assurer l'installation de tout un réseau de fils électriques à l'extérieur et à l'intérieur de la Grande Pyramide pour aménager un panneau de contrôle électrique. En effet, en dehors de l'inspection vidéo et des mesures des conduits, l'objectif de la mission Gantenbrink était d'installer un système de ventilation dans le petit Tunnel Caviglia, afin de réduire l'humidité qui commençait à endommager les pierres à l'intérieur de la Grande Pyramide. Grâce à son installation, Gantenbrink réussit d'ailleurs à réduire l'humidité ambiante au niveau du taux d'humidité extérieur. Ainsi, la mission Gantenbrink était vitale pour la sauve-garde de ce patrimoine de l'humanité et nous comprenons mieux pourquoi les responsables du site ne pouvaient pas la repousser indéfiniment.

PREMIÈRES EXPLORATIONS

En mars 1992, enfermé dans la chambre dite de "la Reine"l'ingénieur entreprend donc l'exploration des conduits dits "inférieurs" : Dans le conduit Nord, il découvre une longue baguette laissée là par le génial Waynman Dixon, en 1872 !
Avec une intuition extraordinaire, Waynman Dixon avait ouvert les murs de la chambre dite de la Reine, mettant ainsi à jour l'ouverture des conduits cachés par 8 cm de pierres. Jusque-là, ces conduits étaient totalement invisibles depuis l'intérieur de la chambre... Eh oui, les conduits avaient donc déjà été explorés en partie dès 1872 ! Pourquoi n'évoque-t-on jamais les travaux de ce génial précurseur ? Que désire-t-on nous cacher ?
De son côté, Gantenbrink constata que son robot rencontrait de grosses difficultés dans sa progression à l'intérieur des deux conduits "inférieurs". En fait, son robot était trop gros. Aussi, l'ingénieur monta dans la chambre dite "du Roi" et entreprit l'étude du tunnel Caviglia.

SECONDE EXPLORATION

Dans une deuxième mission en mai 92, Gantenbrink obtient enfin l'accord du Dr. Zahi Hawass de fermer la Grande Pyramide au public durant toute une semaine. Il s'agit pour l'ingénieur d'évacuer les tonnes de débris et de sable accumulés dans les conduits supérieurs. Ces conduits qui partent de la chambre dite "du Roi" débouchent à l'extérieur, l'un sur la façade Nord et l'autre sur la façade Sud de la Grande Pyramide.
La fermeture du site s'impose donc par mesure de sécurité. Il s'agit en effet d'éviter les chutes de débris sur la tête des touristes en bas, à l'extérieur ! Cet énorme travail de nettoyage est extrêmement risqué.
Avec ses deux aides, l'ingénieur n'hésite pas à faire ce travail de déblaiement, en équilibre précaire, à plus de 80 mètres du sol, et sous un soleil de plomb. Il découvre dans le conduit Nord un petit véhicule rouillé, un modèle réduit avec quatre roues, preuve qu'il y a déjà eu une mission d'exploration des conduits par le passé. On évoque alors la mission de Petrie en 1881. Pourquoi ne nous parle-t-on pas de cela ? Pourquoi ne veut-on pas qu'on s'apèrçoive de tout cet intérêt pour les conduits dès la première époque ?
Le tunnel Caviglia déblayé, Gantenbrink lance Upuaut 1 et arrive à faire toute la longueur du conduit en filmant. Les mesures des trois lasers embarqués du robot montrent que les deux conduits ont des courbures. Autrement dit les ouvertures des conduits ne sont pas alignés parallèlement à l'axe Nord-Sud. De plus, il y a des fluctuations d'angles très importantes à l'intérieur même des conduits. Si ces mesures ne remettent pas en cause la théorie de Robert Bauval et Adrian Gilbert "The Orion Mystery" qui établit un lien entre la configuration de Giza par rapport au Nil, et la constellation d'Orion par rapport à la voie Lactée, l'autre théorie de Robert Bauval, celle selon laquelle les conduits pointeraient sur des étoiles très précises est définitivement contredite par les mesures de Gantenbrink. En effet, avec les angles constatés, les conduits pourraient pointer en réalité vers une bonne centaine d'étoiles différentes ! De fait, si les bâtisseurs de la Grande Pyramide avaient voulu pointer les conduits sur une étoile précise, ils auraient évité les changements d'angle importants à l'intérieur des conduits.

ÉTRANGE RECONNAISSANCE

L'exploration est riche d'enseignements. Par exemple, dans le haut du conduit Sud juste avant de déboucher à l'extérieur l'ingénieur découvre des petites niches. Qu'est-ce que c'est ? Personne n'en parle !
Pour récompenser l'extraordinaire travail de Gantenbrink : les mesures, le déblayage, l'installation électrique, l'inspection vidéo... etc, on annonce une conférence de presse pour le 23 mai. Pourtant le lendemain la conférence est annulée par téléphone sans aucune explication. Pour Gantenbrink c'est la goutte qui fait déborder le vase. Non seulement aucun officiel important ne s'est jamais déplacé sur les lieux au cours de ses deux missions, mais on ne lui permet même pas de faire une annonce officielle dans laquelle il aurait pu rendre public son travail et ses découvertes ! L'ingénieur rentre à Munich dépité et frustré. Mais Gantenbrink est un passionné : s'il a exploré entièrement les conduits "supérieurs" ce n'est pas le cas des conduits de la chambre dite "de la Reine". En effet, le robot a progressé de 12 mètres seulement à l'intérieur des conduits "inférieurs". En outre, l'ingénieur n'a trouvé aucune ouverture pour eux sur la façade de la Grande Pyramide. Bien décidé à découvrir le secret des conduits "inférieurs", il se fabrique un Upuaut 2 beaucoup plus sophistiqué et plus petit (un des conduits ne fait que 11 cm de hauteur) pour dépasser les obstacles rencontrés lors de la fois précédente.


UNE ATMOSPHÈRE PESANTE LORS DE LA 3ème EXPLORATION
Il faut savoir que l'atmosphère qui règne autour de notre ingénieur est pour le moins compliquée, au moment de la découverte de "La porte Gantenbrink". Le 10 mars, il reçoit tout d'un coup sur les lieux, la visite du Prof. Stadelmann. Celui-ci n'avait jamais daigné se déplacer jusque-là ! Puis le 19 mars on lui retire brutalement l'aide précieuse de son collaborateur allemand du GAI qui l'a toujours suivi dans ses missions précédentes. Enfin le 21 mars le Prof Stadelmann lui téléphone et lui annonce que le Dr. Hawass a démissionné de son poste à la tête de l'EAO (Egyptian Antiquities Organization) ! Imaginez "notre" ingénieur au beau milieu de cette situation chaotique ! Plus personne ne supervise le projet ! En fait, c'est sans compter sur les capacités remarquables de "phoenix qui renaît toujours de ses cendres" du Dr. Hawass qui revient quelque temps plus tard au même poste, après la dissolution de l'EAO, remplacé par le SCA (Supreme Council of Antiquities) ! Beaucoup d'intrigues et rapports de force sont en jeu derrière tout ça... !

TROISIÈME EXPLORATION

À force de détermination, il finit par obtenir l'autorisation du Dr. Hawass et du mystérieux Prof. Stadelmann de la GAI, et en mars 1993, il peut enfin continuer l'exploration des conduits "inférieurs". Dans le conduit Sud, l'Upuaut se trouve soudain bloqué par un bloc de pierre fermant apparemment le conduit : c'est ce qu'on appellera : "La porte Gantenbrink". Ce bloc a d'étranges et intéressantes caractéristiques.
Le fameux bloc fermant le conduit Sud est d'un calcaire plus clair que les autres provenant sans doute du Mont Mokatam à 30km de Giza et qui surplombe Le Caire. Les constructeurs se gardaient cette sorte de calcaire clair et de très grande qualité pour l'extérieur de la pyramide et l'intérieur des chambres. En un mot pour les endroits importants. De plus, sur le bloc, on aperçoit deux morceaux de cuivre fichés à la verticale. On stoppe tout. Très excités, les inspecteurs égyptiens appellent leurs chefs. Ayant remarqué la présence de ronds blancs sous les cuivres, ils pensent se trouver face à un sceau typique de l'Ancien Empire. En effet pendant l'Ancien Empire l'usage était d'entourer les sceaux cylindriques sur un morceau d'argile ou de gypsum blanc. Des sceaux étaient apposés sur des murs accédant à des cachettes ou des tombes importantes. Or, on retrouve dans le sable du conduit des petits morceaux de gypsum blanc !
Le Professeur et le Dr. Hawass se déplacent pour voir la vidéo. Stadelmann affirme immédiatement qu'il ne s'agit pas d'un sceau Ancien Empire. Mais plus tard lorsque Gantenbrink montre la même vidéo à des archéologues allemands, ceux-ci lui affirment le contraire... ce sont bien des sceaux ! Qui croire ?
Néanmoins, satisfait de la trouvaille, le Professeur Stadelmann, annonce une conférence de presse et demande à Gantenbrink d'écrire un communiqué. Dans les jours qui suivent, le Professeur demandera par trois fois à l'ingénieur de réécrire ce communiqué ! Le 27 mars, n'étant toujours pas convaincu par la quatrième version du discours, il renonce finalement à organiser cette conférence. Il laisse entendre qu'un compte rendu de la découverte sera sans doute publié en mai, voire en novembre ! Pourquoi ces annulations ? Que craignent les officiels ? Que signifient ces revirements du GAI ? Pourquoi ne pas déclarer aussitôt cette découverte comme majeure? Une fois de plus, Gantenbrink outré et peiné, retourne à Munich.
Il n'y a qu'une petite information qui filtre dans la presse à l'époque, dans "L'Independant" rédigée par David Keys, correspondant des Sciences de ce journal. Le rédacteur suggère : "il y a peut-être une chambre secrète derrière "la porte"'. Après quoi, on n'entendra plus parler des conduits pendant neuf ans !

SENSATIONNALISME DE MAUVAIS GOÛT

Et tout d'un coup, le 16 septembre 2002, à grand renfort de publicité, le monde redécouvre les conduits de la Grande Pyramide ! Dans un documentaire en "Live" de la National Geographic, sur la Fox TV, intitulé : "Secret Chambers revealed", le Dr Hawass et le Dr Marc Lehner s'apprêtent à percer le fameux bloc qu'avait découvert Gantenbrink neuf ans plus tôt. Poussé par un élan de transparence jusque-là totalement inédit dans ce milieu, les deux hommes vont montrer en direct, et à la planète tout entière, ce qui se cache derrière la porte ! Sophistication suprême, le robot est dessiné par la Nasa elle-même !
L'émission se déroule évidemment à grand renfort de schémas et d'images hollywoodiennes. Si l'on considère qu'en 1993, le Dr. Hawass affirmait ne pas être intéressé par ce qu'on trouverait de l'autre côté de "la porte Gantenbrink", on peut parler ici d'un changement de position radical. Quoiqu'il en soit, imaginez une seconde le désarroi des égyptologues face à de telles méthodes. Selon les spécialistes, le glissement d'une fibre optique dans une fente d'un coin inférieur aurait suffi à dévoiler le mystère, alors pourquoi choisir de forer directement dans la pierre ! Quand on pense qu'on avait exigé de Gantenbrink qu'il réalise son installation électrique vitale pour la Grande Pyramide, sans faire le moindre trou !

UN DIRECT CONTROVERSÉ

Une dégradation d'autant plus inutile que les images, que vous avez tous vues aux informations à l'époque, aboutissent à une déception : derrière le bloc après un petit espace vide, il y a tout simplement une autre pierre. De plus, l'émission suscite beaucoup d'interrogations. Après coup, le "direct" est remis en doute par beaucoup de personnes. En effet, la TV a annoncé le programme "Iive" pour 8pm, aussi bien sur la côte Ouest qu'Est, (Pacifie and East standard time), ce qui est impossible. 8pm (T.Pacific) correspond à 6 heures du matin au Caire (à cette heure-là au Caire le soleil est radieux depuis longtemps), or on aperçoit à la fin de l'émission un ciel noir au-dessus du Caire... Dans le cas de 8pm (T. Est), l'horaire correspond à 3am au Caire mais le ciel qu'on nous montre à Sam (fin de l'émission) en direct du Caire est toujours noir alors que l'aube aurait dû avoir lieu depuis un moment... Mais il y a encore plus troublant !

LE MYSTÈRE DE LA PORTE

Comparez donc la photo A correspondant à "la porte" telle que Gantenbrink l'a découverte dans le conduit Sud et la photo B de la même porte pendant le programme TV de 2002 où la machine de la Nasa fait un trou... Ne constatez-vous pas une grosse différence ? Regardez donc le morceau de cuivre à droite sur la photo et comparez... Ne manque-t-il pas quelque chose ?
Un morceau de cuivre manque... son analyse doit valoir son pesant d'or, non ? Pourquoi personne n'a-t-il rien dit ? Enfin, le 23 septembre 2002, une semaine après l'ouverture de la fameuse "porte Gantenbrink", on annonce dans la presse que l'on a exploré aussi avec un robot (un autre encore) le conduit Nord de la chambre dite de "la Reine" et qu'on a trouvé : "une porte" semblable ! Cette fois-ci sans l'oil de la caméra pour en témoigner... comme c'est pratique ! Et pourquoi n'est-il pas fait mention des bâtons flexibles laissés dans ce conduit par les frères Morton en 1920. Ces bâtons auraient dû bloquer à un certain moment la progression du robot. Eh oui, encore et toujours des explorateurs précédents de ces mêmes conduits ! Au passage, je ne peux résister à l'envie de vous conseiller la lecture de Pierre Belon qui dès 1553 - oui, vous avez bien lu - rédigea quelques remarques sur les conduits de la Pyramide dans son ouvrage : "Observations des singularités et choses mémorables trouvées en égypte".

ÉCLAIRAGES APPORTÉS PAR LES DÉCOUVERTES DE GANTENBRINK
Avant de vous décrypter la suite et notamment les épisodes que le public du monde entier a vu à la télévision, il n'est pas inintéressant de noter ces éclairages qu'ont apportées les découvertes Gantenbrink :
1) Les conduits "supérieurs" ne sont pas pointés sur certaines étoiles et aucune lumière de l'extérieur ne peut pénétrer par eux à cause de leurs nombreux changements d'angle (cela ne remet pas en cause l'alignement des pyramides sur la ceinture d'Orion, qui est une des thèses de l'ingénieur en travaux publics Robert Sauvai).
2) Les conduits "supérieurs" peuvent être des conduits d'aération mais dans ce cas la chambre dite du Roi n'est en aucun cas une tombe (toujours le mythe de la tombe ! Nous en reparlerons) car on scellait hermétiquement tout tombeau dans l'ancienne égypte pour éviter toutes impuretés, rats, serpents... etc.
3) Ils ne sont pas des conduits d'eau, car il y a de larges interstices dans les joints des pierres formant les conduits qui auraient "bu" toute eau.
4) Ces conduits "supérieurs" ne sont pas comme certains égyptologues l'ont dit, de simples simulations symboliques pour l'envoi de l'âme du défunt puisqu'ils se prolongent jusqu'à l'extérieur et on ne trouve rien de similaire dans les vraies tombes pour la raison évoquée plus haut. Ensuite, à quoi servirait le conduit Sud assimilé au Soleil et non au royaume des morts dans l'ancienne Égypte ?
5) Ces conduits sont construits avec un très grand soin et une grande complexité. En effet, on constate la présence de vastes couches horizontales de pierres avec des structures diagonales s'imbriquant pour dévier les poussées latérales, ce qui représente un énorme travail de conception architectural. Car si une seule pierre en couche horizontale dans les conduits glisse, cela peut aller jusqu'à détruire les chambres ! Et ils n'ont pu être construits qu'en même temps que la pyramide pour ces mêmes raisons de complexité.
6) En ce qui concerne les conduits "inférieurs", ceux de la chambre dite "de la Reine" : les constatations sont encore plus mystérieuses.
Toujours est-il que, en dépit du succès de son travail, pendant 9 ans, on n'entendit plus parler des découvertes de Gantenbrink ni de la fameuse "porte" qui pourtant était digne du plus grand intérêt ! Et on ne laissa pas revenir l'ingénieur ! Pourquoi ?

CONCLUSION

Nous avons découvert de nombreuses incohérences et une question s'impose déjà : pourquoi toutes ces tergiversations, ces cachotteries, ces retards et ces mensonges ? L'émission sur les conduits de la Grande Pyramide, n'était-elle pas un excellent moyen de faire retomber l'attention grandissante du public ? Les autorités n'avaient-elles pas tout intérêt d'organiser une diversion ? Il fallait naturellement quelque chose d'assez attractif, l'organisation d'un événement exceptionnel dont le résultat serait incontestable. Une émission en faux direct par exemple. Avec l'aide de bons conseillers expérimentés qui proposaient en plus de fournir le matériel, ce type d'opération a-t-elle pu être envisagée ? Et puis, tout comme pour les images de Mars ou de la Lune, qui pourra aller vérifier l'exactitude de ce qui se trouve au fond de ces conduits ? Reste alors à savoir quel est le but de tout ça...
Ne serait-ce pas pour éviter la découverte toujours possible d'un objet qui pourrait apporter une datation fiable du plateau de Giza ? Dans ce cas, la nouvelle dalle ne fait que retarder l'échéance, et c'est peut-être justement ce que recherchent certains officiels. En effet, il se pourrait bien qu'un jour la vérité sur le plateau soit officiellement révélée au public. Ce jour-là il sera bien commode de desceller la dernière dalle... En attendant ce jour, il fallait écarter tout danger susceptible de dérouler le fil incontrôlable de la vérité ?

L'AFFAIRE DES OBJETS TROUVÉS PAR DIXON
En 1872 dans le conduit Nord l'ingénieur anglais de Newcastle, Waynman Dixon brise accidentellement quelque chose en introduisant sa sonde. Il trouve trois choses :
1) Un embout de grappin en cuivre large de 5 cm équipé de rivets. Or, Gantenbrink aurait lui aussi trouvé une partie de ce grappin dans le conduit.
2) Un morceau de baguette en cèdre, de section carré de 13 cm. Qui a disparu.
3) Une petite boule en pierre gris-vert.
Deux de ces objets se trouvent au British Museum. Or les trois objets avaient été envoyés par Dixon dans une boîte à cigare à son ami l'astronome célèbre Charles Piazzi Smith en écosse qui avait conduit une expertise de la Grande Pyramide en 1865. Or qu'est-il arrivé au morceau de cèdre ? Il est vital de comprendre que ce morceau de bois s'il était daté par le carbone 14 pourrait indiquer la véritable date de la pyramide. En effet les spécialistes s'accordent à dire pour différentes raisons que ce morceau de bois et ces objets sont de l'époque de la construction et non pas ultérieurs... Or grâce à la minutieuse enquête de Robert Sauvai en Angleterre, on retrace le parcours de ce morceau de cèdre : les frères Dixon avaient un ami au Caire le Dr. Grant qui était venu pour lutter contre une épidémie de choléra. Sauvai retrouva à la bibliothèque de l'observatoire Royal d'Edimbourg des lettres du Dr. Grant et de John Dixon adressées à Piazzi Smith entre 1870 et 1873. Puis il découvrit une lettre de la fille de la 2e épouse du Dr. Grant : Mrs E.F Morice, datée du 18 juin 1946, mentionnant le bâton de cèdre manquant ! En fait le Dr. Grant était un fin collectionneur qui avait choisi cet élément avec beaucoup de sûreté pour faire partie de sa collection privée. Laquelle il céda au : "Marischal museum" à l'université d'Aberdeen en Écosse. Alors vous pensez bien que Sauvai s'enquit auprès de cette institution, preuves en main, de cette précieuse baguette en bois notifiant d'ailleurs que son analyse serait d'un intérêt capital pour la datation de la pyramide et... Devinez ce qu'on lui répondit ? à plusieurs reprises il lui fut répondu que "cette baguette se trouvait bien stockée dans les caves du musée... quelque part... mais personne n'arrivait plus à remettre la main dessus."

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Antoine Gigal : Pour écrire à l'auteur contactez la rédaction : roch@topsecret.fr
RÉFÉRENCES : Bien trop nombreuses pour les lister.

Antoine Gigal - TOP SECRET Hors Série N°4 > Juil-Août-Sept > 2007
 
   

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