Nous sommes en 1977, à Enfield dans la banlieue de Londres. C'est ici que s'est déroulé un des cas de poltergeist le plus spectaculaire jamais observé.

Pendant 18 mois, des phénomènes inexpliqués terrorisent une famille et son voisinage. "C'était comme une force invisible ou un esprit qui agissait sur les autres".

C'est dans cette petite maison que vit la famille Harper composée de Peggy et ses quatre enfants. Un jour, sans raison, les meubles se mettent à bouger. Des coups violents sont frappés sur les murs et des objets volent à travers les pièces. C'est la stupeur dans le quartier.

La presse locale s'empare de l'histoire. Alertée par la famille, la police se rend sur place et constate l'incroyable. En effet, alors que l'Agent Heeps interroge les témoins, un fauteuil traverse la pièce. "Il a décollé du plancher d'environ 1 cm et a glissé vers la droite sur 1 m à 1,20 m avant de s'arrêter. J'ai vérifié s'il avait pu glisser naturellement. J'ai placé une bille sur le sol pour voir si elle suivait la même direction, mais c'était pas le cas. J'ai vérifié aussi s'il y avait des fils sous les coussins, mais il n'y avait rien", Agent Carolyn Heeps.
Les événements s'intensifient, la famille Harper est sous le choc. Mais il semble que c'est Janet, alors âgée de 11 ans qui est la cible de cette possession maléfique. 20 ans après les faits, elle nous raconte son histoire. "J'ai senti une force me tirer ou me pousser en l'air. Il y avait un courant d'air froid en dessous de moi. J'étais consciente, j'avais peur et je me demandais vraiment ce qu'il m'arrivait", Janet Harper. La mère de Janet, terrifiée, prendra ses clichés. "C'était incroyable de voir la façon dont elles étaient soulevées dans l'air, l'une après l'autre. Puis, les redéposer sur le sol entre les deux lits. C'est arrivé de nombreuses fois et je ne croyais pas voir ça un jours dans ma vie", Peggy Harper. Puis c'est au tour de Margaret, la sour de Janet d'être victime de cet esprit frappeur. "Nous avons été plusieurs fois réveillé toute la nuit par des phénomènes de poltergeist. Ils arrivaient, frappaient, cognaient, donnaient des coups. Il y avait des bruits étranges, pas seulement dans la chambre mais aussi dans d'autres pièces et dans toute la maison. Le couvre-lit était tout à coup retiré et une sorte de pression, une force, nous soulevait où nous poussait. C'était une sensation de lévitation, de flottement, c'était comme une force qui nous arrachait du lit et nous étions terrifiés. C'était affreux". Janet présente de plus en plus de signes de possession. Il devient évident que tout tourne autour d'elle. Son oncle a assisté à l'une de ces scènes, il se souvient. "Elle avait la force d'une personne adulte. Vu son état, on a appelé un médecin qui lui a fait une forte injection de valium. Dont l'effet s'est estompé en une demi-heure. Avec une telle quantité, elle aurait dû dormir pendant 24 heures". À bout de nerfs, la famille Harper décide alors de faire appel à une équipe de spécialistes. Ils se rendent à leur tour témoin de l'inexplicable, une voix venue d'ailleurs s'est soudainement mêlée à la conversation. "Je ne sais pas ce qui est arrivé. J'avais l'impression qu'elle venait de derrière moi et parfois de devant aussi. C'était une voix profonde. Elle se manifestait parfois pendant une longue période, mais de temps en temps, c'était à peine quelques mots. J'ai parfois l'impression que j'étais possédé par cette voix, elle s'attachait profondément à moi", Janet. Aujourd'hui encore, personne ne peut expliquer les phénomènes qui se sont manifestés dans cette petite maison de la banlieue de Londres. 30 ans après ces terribles événements, la famille Harper reste traumatisée par cette expérience... "Je crois ce qui est arrivé et à ce que j'ai vu. Il a surtout une chose que je crois, il y a vraiment des esprits qui frappent dans la nuit", l'oncle...

Un Poltergeist, un phénomène paranormal qui serait la manifestation d'un esprit frappeur. Voici le cas de Poltergeist le plus célèbre survenu aux États-Unis dans les années 80. C'est l'histoire de Tina Resch : une jeune fille qui aurait eu le pouvoir de déclencher des phénomènes uniquement par la pensée. "Ce qui était effrayant, c'était de penser que quelque chose d'autre qu'une main humaine avait été capable de faire ça", Bruce Claggett, électricien.

Tina est né le 26 octobre 1969 à Colombus dans l'Ohio. Elle est alors adopté par le couple Resch. Dès l'âge de huit ans, elle est sujette à de très violentes colères. à l'école, des gommes et des stylos traversent violemment la classe sans raison. Inquiète, l'institutrice soupçonne Tina. "L'institutrice disait que Tina lancait des gommes et des stylos et que ça commençait à poser des problèmes à l'école. Donc je lui ai demandé si elle avait vu Tina en train de le faire et elle m'a répondu que non, mais elle était sûr que c'était Tina la coupable", Joan Resch, mère de Tina. Tina est alors renvoyée de l'école. Ses amis lui tournent le dos, sa famille est accablée. à 15 ans, de nouveaux phénomènes apparaissent : les lumières s'allument, les appareils ménagers fonctionnent alors qu'ils sont débranchés. Pour trouver une explication rationnelle, un électricien et contacter. "J'ai vu un phénomène que je ne pouvais pas expliquer et je me suis creusé la tête, j'ai eu peur, je dois bien avouer que j'ai peur", Bruce Claggett. Et les phénomènes s'accentuent, des objets volent et des verres se brisent sans raison apparente. Plus troublant encore, dès que Tina quitte la maison, les étranges manifestations cessent. Est-ce vraiment Tina la responsable ? "Quand je partais de la maison tout était calme jusqu'à ce que je revienne. Quand je dormais et que j'étais absente de la maison il ne se passait rien. Je ne savais pas quoi penser. Je me suis mise à lire des livres sur le diable et je me suis dit c'est ça, ça doit être ça. Ou alors c'est la maison qui est hantée. Je commençais à les croire, peut-être qu'il y avait vraiment quelque chose d'anormal en moi", Tina Resch. Tina est examinée par des médecins. Il ne détecte rien d'anormal.
À bout de nerfs les Resch font appel à un journaliste dans l'espoir de trouver enfin une solution. Le 5 mars 1984, Mike Harden, journaliste, et Fred Shanon, photographe, vont devenir les témoins privilégiés d'un phénomène insensé. Sous leurs yeux, un objet traverse la pièce. "Je regardais d'un côté et le téléphone est parti de l'autre. Qu'est-ce que ça nous indique ? La force ne voulait pas quand la photographie alors à partir de là, j'ai mis l'appareil devant mes yeux pendant cinq minutes. Et puis très doucement, tout en laissant mon doigt sur le déclencheur, j'ai regardé ailleurs. J'ai appuyé et voilà comment a été prise la photo que le monde entier a vu", Fred Shanon. "Je n'ai pas vu Tina toucher l'objet, le déplacer ou l'aider à bouger. C'est tout, voilà ce que j'ai vu. Comment je l'explique ? Je ne sais pas", Mike Harden. "J'ai l'impression que tous les gens qui sont au courant de cette histoire me regardent comme si j'étais folle. Comme si j'étais différent et encore aujourd'hui, parce que je ne peux pas cacher mon passé à tout le monde, il est bien visible, je me sens très vulnérable à cause de ça", Tina Resch. Depuis les phénomènes se seraient arrêtés. Personne ne sera jamais vraiment ce qu'a vécu la jeune femme. Profondément marquée par ces événements, Tina Resch n'a plus jamais évoqué cette terrible époque de sa vie.

Dans cette maison, des impacts de coups apparaissent sur les murs, sans que personne ne comprenne pourquoi et comment. Tout laisserait penser à une supercherie sans cette scène enregistrée par une caméra de télévision.

Été 1989, un curieux événement rend la tranquillité de cette résidence. Mais ce que les locataires considèrent comme un léger désagrément, va s'avérer l'une des expériences les plus traumatisantes de leur vie. "Ce dont je me souviens, cet événement vraiment spécial qui a eu lieu à Beauport près de Québec, était dû au fait que ce bâtiment a été secoué d'une manière peu conventionnelle", Yvan-Miville Deschênes, chroniqueur scientifique. En effet, les murs présentent d'incontestables traces de coups et des trous impressionnants qui se seraient formés tout seuls. Un phénomène aussi inquiétant qu'inexpliqué. "Les gens qui vivaient dans cette maison ont commencé à observer d'étranges manifestations. Bien sûr, la plupart d'entre eux étaient effrayés et cherchaient des réponses. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer", Yvan-Miville Deschênes. Une minutieuse inspection du bâtiment est ordonnée. Mais loin de résoudre le problème, le technicien ne pourra que constater les faits. "Lorsque j'étais sur place, ça venait juste de se produire et une femme m'a dit rester ici Monsieur. ça va recommencer. Appuyez votre épaule sur le mur et vous allez voir. J'entendais des claquements, ça faisait comme des petits coups de fusil. Et puis, j'ai appuyé mon épaule sur le mur et tout à coup ça a frappé. J'ai été poussé violemment sur le côté. Et là j'ai constaté qu'il y avait quelque chose d'anormal", Gaston Dubé, ancien inspecteur des HLM de Beauport.

Aucune cause naturelle n'est mise en avant. Une explication paranormale est alors avancée. Un mois auparavant un voisin est mort au premier étage et depuis, sa veuve procéderait à des cérémonies de spiritisme. "À ce moment-là, les gens étaient en panique. Les gens avaient une crainte, ils avaient peur de ce qui se passait", Robert Marier, lieutenant de la police de Beauport. Pour faire taire la rumeur, policiers, pompiers et journalistes viennent enquêter rue Mgr Gauthier. Et ils ne vont pas être déçus. "Quels phénomènes se produisent dans la maison ?", journaliste. "C'est que le mur avance... (Tout à coup, derrière le mur sursaute). Tiens vous l'avez. Et puis vous avez des bruits comme ça...", Madame Lafleur, témoin et grand-mère de Josée. Non vous ne rêvez pas, ce mur a été secoué sans que personne ne le touche. Le plus surprenant c'est qu'aucune raison rationnelle de nature géologique, ou liée aux conduites d'eau de gaz, n'a pu être retenue. "On a entendu un bruit fort à l'étage, comme un coût de poin dans le mur. On est monté et on a vu personne, on n'a rien vu. On a terminé notre expertise puis effectivement il n'y avait aucune cause naturelle ou de méthane dans l'édifice", André Quessy, responsable des opérations.
Cet épisode plonge les scientifiques dans le désarroi. Les partisans du surnaturel, eux, piétinent. Un détail dérange, si l'esprit de ce voisin décédé était à l'origine d'une telle violence, comment expliquer que le centre du phénomène ne se trouve pas chez lui mais un étage en dessous à côté du lit de cette petite fille de 12 ans, Josée. "Vers 10:00, j'ai été réveillé par un grand bruit. Quand j'ai vu le trou je me suis enfuie le plus vite possible", Josée. Dans les années qui suivent, aucun médium, ni prêtre exorciste n'a pu résoudre ce mystère. Les coups ont continué redoublant de violence jusqu'à ce que les locataires terrifiés, décident de déménager. "Tant que ce n'était qu'un mur qui était victime du phénomène, les autorités publiques toléraient la présence de locataires. Mais maintenant que plus d'un mur sont touchés ailleurs dans la maison, on ne prend plus de risques, on a exigé l'évacuation", journaliste de TV. Depuis cette évacuation, les coups ont totalement cessé. Des spécialistes ont finalement avancé l'hypothèse d'un Poltergeist déclenché par un ancien locataires des lieux. Bizarrement, ces faits étranges ne se sont produits que quand la petite fille rendait visite à sa grand-mère.

À Rosenheim, un phénomène inexpliqué a frappé d'étonnements les scientifiques.

Dans le cabinet de l'avocat Sigmund Adam, chaque fois qu'arrive la pimpante Anne-Marie, une secrétaire de 19 ans nouvellement embauchée, les objets s'animent. Ici une gravure dégringole, là un calendrier s'effondre à ses pieds, plus loin une armoire se déplace de 30 cm. Les lampes, surtout, se signalent par leurs extravagances : des ampoules se brisent à son passage, l'arrosant de mille éclats, un plafonnier se balance dangereusement au-dessus de sa tête. Un jour, un "boum" résonne et tout s'éteint ; l'électricien appelé d'urgence constate que les néons ont pivoté de 90° dans leur support. Les téléphones s'y mettent aussi : toutes les sonneries résonnent ensemble, comme si les quatre s'étaient donné le mot ; la note du téléphone grimpe vertigineusement, alors que les employés n'appellent pas plus que d'habitude.

Maître Adam, voyant son cabinet s'autodétruire à toute berzingue, se tourne vers ses fournisseurs d'électricité et de téléphone, qui vérifient les installations et posent des appareils de contrôle. Sur les lignes électriques, on constate de brutales fluctuations du courant, quand les lampes pètent ou quand les plombs sautent. Le 20 octobre, on enregistre 46 appels à l'horloge parlante en 15 minutes.
On branche alors toute l'alimentation du cabinet sur batterie ; mais les perturbations continuent. Le cas devient célèbre, la télé en parle et l'événement attire l'attention de Hans Bender, professeur à l'université de Fribourg et chercheur chevronné en parapsychologie en général et en poltergeists en particulier. Il arrive un mois après le début des faits. Très vite, pour donner du crédit à son enquête, Bender s'adjoint les services d'un physicien du prestigieux institut Max-Planck, spécialisé dans la physique des plasmas, état de la matière chargée d'électricité. Friedbert Karger va procéder méthodiquement à une série de contrôles, au moyen des meilleurs appareils enregistreurs de l'époque, pour relever avec précision le courant électrique avant et après son arrivée aux locaux, les conversations téléphoniques et tous les sons. Et il retrouve, fidèlement transcrits sur les bandes magnétiques (supports de l'époque). L'affolement des lignes électriques, les sons "d'explosions lointaines" sans causes, les coups de fil inexpliqués... Ainsi, le 8 décembre, entre 16h30 et 17h48 se produisent 15 sautes de courant concomitantes avec de forts craquements. Karger est formel : rien n'explique les anomalies. Pour Hans Bender, ce cas sera un parfait exemple de psychokinésie - la capacité de l'esprit d'agir sur la matière. Dailleurs, quand Anne-Marie changera d'employeur, les phénomènes inexpliqués cesseront.
Des faux poltergeists, il y en a eu beaucoup, et des spectaculaires. Les sceptiques se gaussent de la crédulité de Hans Bender. Dans son Encyclopedia of claims, l'illusionniste et démystificateur de pseudo-sciences James Randi dégomme en trois mots le parapsychologue allemand : "Ses travaux et ses écrits ne sont plus pris au sérieux aujourd'hui". Concernant Rosenheim, avec sa dizaine de témoignages détaillés et son enquête scientifique poussée, c'est un peu rapide.