Ovni : la Vague Belge de 1989

Le 29 novembre 1989, deux gendarmes et plus de 100 personnes auraient aperçu dans le ciel de Belgique une énorme masse sombre triangulaire et dotée de trois grands phares. Commence alors ce que l'on va appeler la vague belge. Pendant 18 mois, des ovnis déferlaient sur la Belgique. Aucune région ne sera épargnée par ces lumières observées par des milliers de témoins.

À Bruxelles, la SOBEPS, la société d'études des phénomènes spatiaux, supervise l'affaire et recueille les témoignages. "J'ai passé des jours et des nuits derrière le téléphone. J'interrogeais les témoins. C'était une vague d'une ampleur exceptionnelle puisqu'on a récolté près de 5000 témoins regroupant environ 3500 cas d'observation", Lucien Clerbaut, cofondateur SOBEPS. "Il fallait faire l'enquête, interviewer les gens, faire les vérifications d'usage. C'est un travail très très lent évidemment et on a très vite été débordé", Patrick Ferryn, photographes et membres de la SOBEPS.

Pour la première fois au monde, plus de 5000 témoignages vont être ainsi recensés. Pendant des mois, toutes ces dépositions sont enregistrées, analysées, recoupées et minutieusement archivées. Ces témoignages sont d'autant plus étonnants qu'ils décrivent tous un phénomène identique alors que les gens ne se connaissent pas et n'habitent pas dans la même région. Tous décrivent un engin triangulaire et silencieux avec trois lumières blanches et un gyrophare rouge. Le 4 avril 1990, un ovni est photographié près de Liège. Ce sera certainement les clichés les plus célèbres et les plus étudiés de toute l'histoire de l'ufologie. "Il y a beaucoup de gens qui disent que le phénomène ovni, on peut pas l'étudier, on ne peut rien faire, on ne peut se baser que sur les témoignages, les témoins sont plus ou moins fiables selon le cas. Ici, nous ont dit non. Il y a au moins un document qui a fait l'objet d'un travail, d'une étude circonstancielle", Patrick Ferryn. La photo sera effectivement confiée à plusieurs laboratoires, ainsi qu'à l'école royale militaire de Belgique. Grâce à elle, on espère enfin percer le mystère. L'enquête piétine. Face à l'ampleur de la situation, les autorités gouvernementales prennent l'affaire très au sérieux. "Nous nous sommes rendus auprès des autorités responsables, politiques et scientifiques de la Belgique, état-major de la force aérienne, état-major de la gendarmerie, et je dois dire que les autorités ont joué la transparence avec nos, véritablement. Ce qui est vraiment quelque chose d'assez rare et d'exceptionnel dans le monde", Lucien Clerbaut.
L'armée de l'air décide de coopérer. Elle rend ses rapports publics et faits partir des avions de chasse sur l'ensemble du territoire. Mais les objets volants restent introuvables et aucune explication rationnels ne peut être confirmés. Toutes les hypothèses sont alors vérifiées : l'engin est triangulaire, on pense d'abord à des F 117, des avions de chasse américains qui auraient survolé la Belgique. "Des contacts ont eu lieu entre des autorités militaires belge, en passant par l'ambassade des états-Unis et le Pentagone. Il n'y avait rien de tout cela", Guy Coeme, ancien ministre de la défense. Après les avions, les drones, les hélicoptères, les Zepelins, on pense même à rayon laser. Sans résultat ! Alors s'agissait-il d'un phénomène extraterrestre ? "Si cette hypothèse se confirme un jour, qui a fait l'objet d'un suivi, par une entité quelque chose qui vient d'ailleurs, peu importe ce que c'est, c'est quand même l'événement le plus important de toute l'histoire de l'humanité", Lucien Clerbaut. 20 ans plus tard, personne n'a plus apporter d'explication concrète et rationnelle à la fameuse vague belge.

TF1 - Les 30 Histoires les plus Mystérieuses > Janvier > 2009

La Plus Célèbre Photo d'Ovni était Fausse

La qualité de la "photo de Petit-Rechain" en faisait l'emblème de la vague belge d'ovnis du début des années 1990. Un succès non démenti jusqu'à cet été, lorsque son auteur a révélé la supercherie vingt ans plus tard. Explications. Le cliché de l'ovni de Petit-Rechain n'était en fait que quatre ampoules, dont une coloriée en rouge, installées sur un triangle en polystyrène.

"C'était juste une maquette". Patrick Maréchal s'est finalement décidé à révéler le canular : il vient de reconnaître que la "photo de Petit-Rechain", dont il est à l'origine et qui devint emblématique de la vague d'ovnis qui frappa la Belgique au début des années 1990, avait été mise en scène avec quatre lampoules, dont une coloriée au marqueur rouge, installées sur un triangle de polystyrène de 60 centimètres de côté...
À l'époque, un objet volant non identifié est repéré dans le ciel de Belgique par des milliers de témoins qui décrivent tous la même chose : un triangle lumineux et silencieux.

"JOUER UN TOUR" AUX AMIS

Dans le numéro de juin 1990, nous évoquions la possibilité que ce mystérieux objet soit le F-117, un avion furtif américain - ce que les États-Unis démentirent. Était-ce alors un vaisseau extraterrestre, un prototype secret ou une simple contagion psychosociale ? La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux (Sobeps) a longtemps planché sur la question et publié un livre résumant son enquête... sans conclure. Avec, en couverture, la fameuse photo de Petit-Rechain... Patrick Maréchal explique aujourd'hui qu'avec son trucage, effectué en avril 1990, il voulait jouer un tour à ses collègues de travail. "J'ai tenu compte des formes que tout le monde voyait", précise celui qui était tourneur-ajusteur en usine. Son cliché rencontrant un certain succès auprès de ses amis, il en fait une trentaine de tirages pour les distribuer, laissant ainsi la photo lui échapper et gagner peu à peu en notoriété. Patrick Ferryn, alors président de la Sobeps, se souvient avoir été surpris par le document d'une qualité nettement supérieure à ceux déjà reçus. Il rencontre alors son auteur, qui invente une histoire pour cacher la supercherie. "Nous avons été méfiants, indique Patrick Ferryn, et nous nous sommes tournés vers des experts en traitement de l'image". Mais toutes les analyses concluent au même résultat : aucune trace de trucage. Et pour cause : c'était l'ovni lui-même qui était truqué... La photo va donc continuer son épopée, jusqu'au jour où Patrick Maréchal la revoit sur Internet et décide de tout révéler. "Ce n'est pas parce qu'un document est déclaré faux que la vague belge est fausse", s'empresse de souligner Patrick Ferryn. Certes, mais le cas Petit-Rechain, lui, ressemble bel et bien à une affaire classée. Un mystère de moins quand, cet été, toutes sortes d'ovnis ont fait parler d'eux...

E.L. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2011
 
   

Copyright © 2004 - C.S.M.