La Soucoupe de Sainte-Foy-Les-Lyon : 1952

14 juin 1952, à Sainte-Foy-lès-Lyon (commune limitrophe de Lyon), se serait déroulé un événement exceptionnel mal connu des ufologues français. Cette affaire, aujourd'hui oubliée, est en effet très peu citée. Bien que déjà ancienne, l'observation de Sainte-Foy n'a pas encore livré tous ses secrets.

Au moment où nous écrivons ces lignes, les investigations se poursuivent. Nous avons en effet découvert des éléments qui ne vont pas toujours dans le sens de ce qui a été écrit jusqu'à présent sur ce cas. Ces contradictions n'ont fait qu'attiser notre curiosité. De fait, tout n'a pas été dit sur cette affaire, et il reste des zones d'ombre à éclairer. Le lecteur comprendra très vite, en lisant l'article, que l'observation de Sainte-Foy-lès-Lyon comporte des faits spectaculaires, et que la précision avec laquelle sont relatés certains détails, révèle des aspects surprenants du phénomène ovni. Si tous les témoignages rapportés dans cet article sont véridiques, alors nous pensons que cette observation est sûrement l'une des plus importantes survenues sur le sol français.

Une observation exceptionnelle

Il est environ 14h30. Selon M. Convert, c'est depuis le premier étage d'une villa située boulevard de Narcel, sur la partie culminante du Coteau de Sainte-Foy-les-Lyon, qu'une jeune fille (Colette), aurait d'abord observé un objet au loin dans la direction de Grenoble. Intriguée, et même un peu affolée, Colette aurait appelé Madame Convert (propriétaire avec son mari de la villa) : "Madame venez vite ! Venez voir, il y quelque chose dans le ciel, on dirait un parachute qui ne descend pas". Ce seraient les termes exacts employés par Colette (source Henri Convert). Madame Convert serait alors arrivée, et aurait vu un engin dont l'aspect était celui de deux assiettes renversées collées l'une sur l'autre, avec un appendice qui pendait en dessous. L'allure générale rappelait celle d'une soucoupe. Un peu plus tard, Madame Convert et la jeune fille auraient observé un second engin dans la direction de Montluel au-dessus du Bugey. Un troisième engin situé encore plus loin était à peine visible. Chaque fois qu'un avion décollait de l'aéroport de Bron, les deux engins s'éloignaient en se suivant à une distance constante d'environ une vingtaine de kilomètres. Soudain, un des deux engins se rapprocha du coteau de Sainte-Foy en exécutant des descentes en "feuille morte", des arrêts sur place prolongés, des accélérations, des immobilisations brutales, et des virages à angle droit. La couleur de la soucoupe variait en fonction de son exposition au soleil. Elle apparaissait mate ou brillante, blanche ou argentée, parfois elle était éblouissante. De temps à autre la soucoupe lâchait un petit nuage blanc. Après une brève disparition, la soucoupe revint et se positionna presque à la verticale du château de Bramafan. Ensuite elle se retourna complètement et descendit lentement comme si elle voulait se poser dans le grand pré qui jouxte le château. Le pré est un terrain plat, rectangulaire, qui permit aux témoins d'observer la scène à moins de 300 mètres de distance (source Henri Convert).

Un engin aux dimensions impressionnantes

Toujours d'après le récit de M. Convert, la soucoupe se serait immobilisée à un ou deux mètres au-dessus du sol. Elle occupait presque toute la surface du pré. Ce fait a permis, par la suite, de se faire une idée assez précise de son encombrement. L'engin était énorme. Son diamètre fut estimé à 70 mètres. La surface qu'il occupait sur le terrain était donc de 3850 m² (application de la formule S = Pi R2). Sa couleur était argentée. La soucoupe n'avait cependant pas un aspect métallique ordinaire. Sa surface ressemblait plutôt à un reflet de verre, ou plus exactement à l'éclat d'un miroir qui aurait été plongé dans 40 cm d'eau et sur lequel se refléterait la lumière du soleil. Sa forme générale était discoïdale, et elle comportait deux grandes surfaces bombées opposées dans leur assemblage. La partie supérieure galbée uniformément ne présentait aucune anomalie de relief. La partie inférieure était pourvue d'une coupole centrale ayant la forme d'une calotte hémisphérique dont le centre était occupé par une "cheminée" de fort diamètre. Cette "cheminée" pouvait s'allonger et se rétracter. Elle même se terminait par un cylindre de diamètre plus grand que la "cheminée" qui présentait sur son pourtour des ouvertures verticales et rectangulaires aux angles arrondis d'où s'échappait constamment, sur un plan horizontal, une sorte de "chevelure" en torsade d'une grande longueur. Cette "chevelure" était une sorte de gaz ou de fumée tantôt rose ou orange, rouge ou verte. De l'ondoyante fumée s'échappaient des myriades de filaments argentés qui se dissolvaient dans l'air. Une forte odeur de soufre était répandue dans l'atmosphère. Entre la partie supérieure et inférieure se trouvait une rangée ininterrompue de cavités horizontales et rectangulaires aux angles arrondis. Ces cavités étaient si grandes, que cinq hommes, debout, se tenant par le bras, auraient pu y pénétrer sans baisser la tête. Les témoins remarquèrent que l'extrémité souple des arbres de la villa subissait une sorte d'attraction en direction de la soucoupe. Parallèlement à la "cheminée" centrale, deux tubes rigides et translucides descendaient vers le sol. Ces tubes étaient plus longs que la "cheminée" mais ne touchaient pas le sol. Des sortes de "cordages" diaphanes et souples, qui changeaient de longueur pendaient aussi vers le sol.

Le départ de la soucoupe

Après avoir stationné un long moment au-dessus du pré (sans toucher le sol), la soucoupe s'éleva. Les tubes et les câbles qui pendaient se rétractèrent. Elle se retourna sur elle-même, puis s'éloigna à une vitesse fulgurante. Un bruit de ventilateur légèrement sifflant accompagna cet envol en direction de Vienne (Vallée du Rhône). Lors du renversement de la soucoupe, les témoins contemplèrent les superbes couleurs qui ornaient toute la surface de la partie supérieure qui passa maintenant en dessous. Ces couleurs étaient celles de l'arc-en-ciel. Elles étaient disposées en larges bandes sur toute la surface bombée. Elles étaient d'une pureté et d'une intensité incomparables.
La partie supérieure se mit à tourner sur elle-même, et les couleurs virèrent au blanc (recomposition spectrale de la lumière). Au bout de huit secondes environ, la soucoupe disparut de la vue des témoins.
Elle semblait se déplacer par bonds. L'observation aurait duré environ deux heures (source Henri Convert). Après son départ, Madame Convert et Colette constatèrent que de menus objets qui se trouvaient sur le rebord d'une fenêtre de la villa avaient disparu.Une casquette de ski, un flacon, et une brosse, se seraient littéralement volatilisés.

Un symbole énigmatique

Bien que les premières descriptions de la soucoupe données par Mme Convert et Colette aient été précises et détaillées, elles omirent de signaler un détail très important. Il s'agit d'une sorte de symbole peint en noir dans un losange rouge, qui figurait sur la paroi de la coupole. À noter qu'une partie seulement du symbole était visible lors de l'observation. Dans son livre intitulé "Les Maîtres de l'Espace" (Editions La pensée Universelle, 1973), ouvrage aujourd'hui introuvable et principale source de cet article, M. Henri Convert, le mari du témoin, donne une interprétation très personnelle de cette figure énigmatique puisqu'il y voit la croix du Christ. Un ami des époux Convert, Monsieur J.C. Salemi, en donna par la suite une image plus complète. À noter que ce signe offre d'étranges ressemblances avec le symbole Ummite tel qu'il apparaît sur les photos prises à San José de Valderas.

La « vague » de 1952

Si l'affaire de Sainte-Foy-lès-Lyon est exceptionnelle, elle semble cependant s'inscrire dans un ensemble plus large comportant parfois des observations très spedaculaires. L'année 1952 a en effet été marquée par une importante vague d'ovnis en France et surtout aux États-Unis. Aux USA, l'année 1952 débuta dans les mêmes conditions que l'année précédente, avec moins d'une observation d'ovni par jour pendant les trois premiers mois. Mais en avril et en mai, les observations s'élevèrent brusquement à trois par jour, puis elles doublèrent au mois de juin. Pendant le premier semestre 1952, il y eu 300 rapports restés inexpliqués, soit quatre fois plus que dans toute l'année précédente. Le maximum d'observations fut atteint au cours du second semestre.

Nous signalerons seulement, ici, trois cas significatifs qui se sont déroulés environ un mois après celui de Sainte-Foy.

1) Washington

Lors de cette "vague" il y eut trois nuits d'activités particulièrement intenses au-dessus de Washington. Ce sont les nuits du 19-20 juillet, 26-27 Juillet, et du 2-3 août. Des formations d'ovnis survolèrent la Maison Blanche, le Capitole, et le Pentagone.

Les ovnis de Washington ont été vus depuis le sol, ils ont aussi été détectés par les radars des tours de contrôle de l'Aéroport National de Washington, par les radars de la base de l'US Air Force de Bolling au-dessus du Potomac, et par la base de l'Air Force d'Andrews. Les opérateurs radar ont communiqué téléphoniquement en temps réel pour vérifier qu'ils poursuivaient les mêmes cibles, et c'était bien le cas. En de nombreuses occasions, des pilotes de lignes ont pu confirmer visuellement ce que les radars avaient détecté.

2) Salem

Le mercredi 16 juillet 1952 à 9h35 du matin, dans le labo photo de la Station Aérienne des garde-côtes de Salem (Massachusetts), non loin d'une centrale électrique, Shell R. Alpert (21 ans), photographe des garde-côtes, remarque quatre lumières brillantes qui se déplacent sur le côté ouest de la station.
Intrigué, il observe ces lumières pendant 6 secondes environ, puis se saisit d'un appareil photo posé sur une table. Il prend alors un cliché qui depuis a fait le tour du monde.

Ce document serait la première photo diurne d'un ovni. à noter sur l'image la forme blanche très discrète en forme de soucoupe posée au sol à l'extrémité du parking derrière les véhicules.

3) Lac Chauvet

Le Vendredi 18 ]uillet 1952, à 18h10, André Frégnale, ingénieur géologue de formation, fait une observation remarquable à proximité du lac Chauvet (Puy-de-Dôme). En regardant vers le sud, il remarque dans le ciel un objet de forme discoïdale venant de l'ouest. L'objet se déplace silencieusement à vitesse constante. M. Frégnale se saisit alors de l'appareil photo qu'il porte sur lui, un 24x36 Zeiss Ikonta équipé d'un objectif de 45 mm, et prend quatre photos qui ont été soigneusement analysées. Lorsque l'engin est trop loin pour le photographier, M. Frégnale prend ses jumelles pour suivre l'objet qui s'éloigne, et le voit disparaître, presque instantanément, comme s'il s'évanouissait sur place.

Au total, l'observation aurait duré moins d'une minute. En 1954, les quatre photos sont publiées pour la première fois dans le livre d'Aimé Michel, "Lueur sur les soucoupes volantes".

Des conditions d'observation três favorables

L'affaire de Sainte-Foy-lès-Lyon offre, sans aucun doute, un très grand intérêt pour les chercheurs qui voudraient aborder les questions relatives à la physique des soucoupes volantes. Le comportement de ces engins est si éloigné des performances de nos meilleures machines volantes (avions, fusées, drones, missiles), qu'il suppose la mise en ouvre d'une physique qu'il nous reste à découvrir. Dans l'observation de Sainte-Foy, cette étude de la physique des soucoupes volantes est rendue possible par la grande précision des témoignages qui découle des conditions particulièrement favorables de l'observation. Il s'agit, en effet, d'une observation visuelle diurne qui aurait été faite par au moins deux témoins. Les conditions météorologiques étaient excellentes en ce début d'après-midi de juin 1952. Le ciel était parfaitement dégagé et la visibilité permettait de suivre un objet en vol distant de plusieurs dizaines de kilomètres. Le temps d'observation est aussi très long, puisque l'engin aurait été observé pendant environ deux heures. Cette durée paraît d'ailleurs hors norme si nous la comparons au temps moyen d'observation du phénomène ovni (quelques minutes dans le meilleur des cas).

Trois points à souligner

Trois points marquants peuvent être dégagés de l'étude du cas de Sainte-Foy. Le premier concerne les effets physiques provoqués par l'engin. Selon Henri Convert les témoins ont rapporté des effets physiques indéniables. Mme Convert, par exemple, a été victime, au début de l'observation, d'un aveuglement temporaire. Elle a aussi ressenti "une sorte d'effluve magnétique qui se manifestait dans sa chevelure, comme si cette dernière était soumise à la caresse d'un fluide". Les extrémités des branches des arbres s'inclinèrent dans la direction de l'engin, et des objets usuels (une casquette, un flacon, et une brosse) se volatilisèrent comme s'ils avaient été irrésistiblement attirés par une force générée par l'engin. À noter aussi, la forte odeur de soufre après le départ de la soucoupe.
Le second point, qui découle du premier est que ces effets physiques supposent la matérialité de l'engin observé. Les témoins n'auraient donc pas été victimes d'une hallucination par exemple. Enfin, le troisième point concerne le comportement et les caractéristiques de l'engin qui suppose la maîtrise d'une technologie qui était totalement inconnue au moment des faits (juin1952).

L'hypothèse extraterrestre

Alors quelles conclusions faut-il tirer de l'ensemble impressionnant de faits qui viennent d'être d'exposés ? Dans son livre, Les Maîtres de l'Espace, M. Convert développe une argumentation en faveur de l'hypothèse extraterrestre, et spécule sur la supériorité des entités issues de ces lointaines civilisations. Pour lui, il ne fait aucun doute que l'engin décrit par sa femme et la jeune Colette, provenait d'une planète située au-delà de notre système solaire. Il pense que les êtres qui pilotaient ce vaisseau interplanétaire étaient supérieurs à nous, non seulement par leurs connaissances scientifiques et techniques, mais aussi par leur évolution morale. Il donne même une interprétation spirituelle du symbole qui aurait été vu sur la coupole de la soucoupe. Je laisse à M. Convert la responsabilité des hypothèses qu'il avance. Le témoignage récent d'une amie de Mme Convert va d'ailleurs dans ce sens. J'ai en effet rencontré, il y a peu de temps (mai 2007), Mme Alice Froberger qui était une amie intime de Mme Convert au moment des faits. Cette charmante vieille dame, ancien professeur de musique, m'a clairement dit que Mme Convert lui avait confié que des "petits êtres" étaient descendus quelques instants de la soucoupe alors qu'elle stationnait dans le champ à proximité du château de Bramafan. Bien que M. Convert ne parle pas de cet incident dans son livre, le récit de Mme Froberger est un élément qui vient compléter ce dossier de façon inattendue. Soulignons que les performances de la soucoupe étaient, et restent encore, hors de portée de nos machines volantes modernes. Seule une technologie étrangère, non terrestre, peut expliquer ses renversements, ses descentes en "feuille morte" (souvent décrits dans les observations d'ovnis), ses vols prolongés stationnaires, ses accélérations fulgurantes, ses arrêts instantanés, ses virages à angle droit, le tout effectué sans le moindre bruit.

Il faut "revisiter" les cas anciens

Même si cette affaire de Sainte-Foy est déjà ancienne, elle mérite selon moi un réexamen plus approfondi. Certes, la plupart des témoins directs ne sont plus là pour nous dire ce qu'ils ont vu, mais de nouvelles enquêtes effectuées auprès des personnes qui les ont connus pourraient nous ouvrir de nouvelles pistes. La comparaison entre les interviews de l'époque, et ceux d'aujourd'hui, ne manquerait pas de nous surprendre et aurait valeur de test. Par ailleurs, les recoupements entre les documents d'archives, et une étude attentive des sources disponibles pourraient aussi nous fournir de nouvelles informations utiles pour la compréhension du phénomène ovni. Pour moi, il ne fait aucun doute que la réouverture des dossiers oubliés, offrirait au chercheur curieux et pugnace l'occasion de faire de nouvelles découvertes. Des surprises pourraient même être au rendez-vous !
L'affaire de Sainte-Foy est un exemple parmi d'autres, et j'encourage vivement les ufologues à "revisiter" les cas anciens.

Le tableau représentant la scène de l'observation. M. Convert est sans doute l'auteur de cette ouvre puisqu'il était aussi peintre amateur. Source Jean-Pierre Troadec. ->

SOURCES
"Les Maîtres de l'Espace", de Henri Convert, publié en 1973 aux éditions La Pensée Universelle (éditions à compte d'auteur).
"Ovni le premier dossier complet des rencontres rapprochées en France", de Michel Figuet et Jean-Louis Ruchon, préface d'Aimée Michel, publié en 1979 aux éditions Alain Lefeuvre.
"Ovni, le mystère subsiste", de Jean-Pierre Troadec, Daniel Robin, Laurent Merle et Bernard Jolivet, publié en 2004 aux Editions les Confins.
"Les soucoupes volantes viennent d'un autre monde", de Jimmy Guieu, édition originale parue aux Editions du Fleuve Noir en 1954. La revue "Lumière Dans La Nuit" (L.D.L.N), les numéros 96 et 125.
La revue "Tourisme & Gastronomie" de 1953, dans laquelle M. Convert a publié une série d'article sur les soucoupes volantes.
Le journal "Le Progrès de Lyon", date de parution non précisée.
Le journal "La nouvelle République" du 14 juin1952, et du 18 juin1952.
Le texte d'une conférence de M. Convert donnée le jeudi 20 avril 1967.
La lettre de Mme Alice Froberger, rapportant l'incident des "petits êtres".

D.R. - TOP SECRET N°33 > Octobre-Novembre > 2007
 
   

Copyright © 2004 - C.S.M.