Le Complot Alimentaire Mondial

La crise alimentaire est étroitement liée au taux de production de céréales dans le monde et à la croissance exponentielle de la population mondiale. Avec plus de 80 millions d'habitants supplémentaires chaque année et près de 7 milliards 730 millions de bouches à nourrir quotidiennement, sans compter le fourrage destiné aux animaux se trouvant dans la chaine de la consommation, il est légitime de craindre le pire pour l'avenir de notre planète. À cela, il faut ajouter l'augmentation du nombre de riches de mieux en mieux nourris qui engendre une ponction beaucoup plus importante des ressources alimentaires et l'insécurité des catastrophes climatiques qui rend plus aléatoire de plus en plus l'ensemble des récoltes.

Depuis un certain temps, les grandes multinationales agroalimentaires se sont alliées aux gouvernements, à toute une série d'organismes internationaux et surtout à certaines fondations privées, pour contrôler d'une part les populations et d'autre part, les aliments que ces dernières consomment.
L'unique but des entreprises agroalimentaires est de maximaliser la rentabilité de leur entreprise, souvent au détriment de la santé publique ou du moins, avec des risques non négligeables.
Le consommateur, tout au long de sa vie, se voit contraint pour survivre de continuer à consommer les produits d'alimentation que le marché lui propose. On découvre très vite que le principal objectif des acteurs de ce marché lucratif est de forcer la consommation dans les pays riches au détriment des pays pauvres... Cerise sur le gâteau et élément supplémentaire d'inquiétude lié directement à la crise mondiale en matière de ressources énergétiques, on détourne et on utilise une récolte normalement destinée à nourrir la population mondiale pour produire des biocarburants ! Une folie totale, un crime contre l'humanité qui nous amène à offrir à nos voitures, sans que cela semble choquer qui que soit, des ingrédients alimentaires que nous pourrions nous-mêmes consommer ou distribuer aux populations les plus pauvres. Heureusement le 28 avril 2008 au cours d'une conférence de presse à Genève, Jean Ziegler, le Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation aux Nations-Unies, a proposé d'imposer un moratoire de cinq ans sur les biocarburants et de briser la spéculation afin de maîtriser l'augmentation des prix alimentaires, dont il a souligné la brutalité au travers de la crise alimentaire. En un an, le prix du blé a augmenté de 130 %, le prix du riz de 74 % (Le riz constitue l'aliment de base de milliards d'individus), le prix du soja de 87 %, et celui du maïs de 53 %. Les produits laitiers sont en moyenne 80 % plus chers et le prix de l'huile a doublé en deux ans.
L'augmentation générale de 48 % des prix alimentaires dans le monde a directement frappé de plein fouet les pays les plus pauvres. Près de 2,2 milliards de personnes, soit le tiers de l'humanité, vivent dans l'extrême pauvreté ou en dessous du minimum vital et ne peuvent pas payer ces prix sur le long terme. 18 millions de personnes en Europe bénéficient d'une aide spéciale pour survivre chaque jour pourtant dans une zone ultra industrialisée et privilégiée.
Si la transformation massive d'aliments en biocarburants est la principale cause de cette crise, Jean Ziegler à dénoncé aussi la spéculation, qui serait responsable de 30 % de l'augmentation des prix. Et selon ses sources sur 2 milliards de tonnes de céréales produites dans le monde, 500 millions sont contrôlées totalement par le premier groupe privé américain Cargill. En fait ce groupe contrôle plus de 60 % du marché mondial des céréales et sa puissance est telle pour ne donner qu'un seul exemple qu'il peut abattre 26.100 bovins par jour, ce qui le situe au troisième rang mondial dans ce secteur d'activité. Alors que la crise fait ses effets partout ce groupe affiche une santé de fer et annonce de super gains. Ce géant agricole a en effet informé en début d'année que sur un trimestre il avait augmenté ses profits de 86 % (plus d'un milliard de dollars).
Mais Jean Ziegler n'hésite pas également à mettre en cause le Fonds monétaire international (FMI), qui a imposé la plantation de produits destinés à l'exportation, favorisant ainsi le déclin de l'agriculture de subsistance et a appelé à briser la spéculation qui règne sur les marchés boursiers. Il y a hélas peu de chance qu'il soi entendu pour les raisons suivantes : Dans les pays du tiers-monde, plus de 70% de la population dépend directement de l'agriculture et si traditionnellement, ces pays exportaient plus de produits agricoles qu'ils en importaient aujourd'hui cette réalité à changé. La plupart des pays du tiers-monde ne sont plus des exportateurs de produits agricoles car sous la pression de l'Organisation Mondiale du Commerce et de la Banque mondiale ainsi que du Fonds Monétaire International (FMI), ces pays ont dû ouvrir leurs frontières et démanteler leurs barrières aux importations.
Conséquence : les produits des multinationales et les denrées subsidiées des pays riches ont imposé leurs normes et leurs produits et progressivement envahi leurs marchés, ce qui a plombé l'agriculture locale. Deuxièmement on ne peut pas réellement parler de pénurie car il y a assez de nourriture pour nourrir toute la planète. Nous avons affaire à une réelle opération de déstabilisation des marchés et à une série de spéculations sur le cours des aliments qui influence également la crise mondiale ? De plus désormais chaque jour les conditions climatiques et le réchauffement de la planète aggravent de plus en plus sérieusement les conditions des productions et des récoltes. On ne peut plus désormais contester l'impact de ces deux facteurs. Un autre facteur qui continuera d'influencer le prix des matières premières agricoles et l'évolution du prix final imposé au consommateur ce sont les hausses du prix du pétrole qui même si elles fluctuent augmentent le coût des transports et des produits agricoles.
De plus face à la mondialisation les pays du tiers-monde sont aujourd'hui de plus en plus vulnérables car la plupart des mécanismes de protection qui les protégeaient hier ont disparu et ce principalement par la libéralisation du commerce et des denrées alimentaires. À cela s'ajoute les stocks de blé mondiaux qui baissent chaque année (5 % en 2007) Cette chute est inquiétante puisque auparavant les populations consommaient beaucoup moins de blé qu'aujourd'hui. Il faut surtout déplorer de la part des principaux dirigeants du monde, qu'ils n'ont pas de solution, ni d'emprise sur la stratégie des grandes multinationales pour endiguer la crise alimentaire ? Visiblement la crise les préoccupe moins que les protestations qu'elle suscite dans les images de révoltes vues à la télé. Ceux qui dirigent le Nouvel Ordre Economique Mondiale n'ont pas l'intention de résoudre la crise alimentaire, car ils seraient obliger de rompre radicalement avec la stratégie néolibérale. C'est impensable, même si aucun pays ne peut se développer sans se protéger des assauts du marché mondial.
D'autre part un autre sujet lié à la crise alimentaire doit nous préoccuper, et c'est celui dont nous ne sommes pas encore en mesure de mesurer l'impact à long terme sur notre santé avec l'utilisation intensive de certains produits chimiques dans notre alimentation. Et comme si cela ne suffisait pas, les laboratoires mettent au point des hormones synthétiques et des OGM qui sont en passe de remplacer les moyens naturels de production. Pour nous rendre compte du danger, il nous suffit de prendre connaissance de l'ouvrage édifiant de Marie-Monique Robin, "Le Monde selon Monsanto", paru aux Editions ARTE, dans lequel l'auteur met vivement en cause les procédés d'une des principales multinationales tirant les ficelles de ce secteur d'activités. Les activités de cette entreprise implantée dans pas moins de quarante-six pays, et bénéficiant du monopole mondial des OGM, sont très controversées sur le plan de l'éthique industrielle.
C'est cette même société qui avait déjà produit en son temps le fameux PCB (le pyralène), les herbicides dévastateurs qui furent utilisés comme l'agent "orange" pendant la guerre au Viêtnam et l'hormone de croissance bovine qui fut interdite en Europe. Depuis sa création en 1901, la firme a accumulé les procès en raison de la toxicité de bon nombre de ses produits, mais elle persiste à se présenter aux yeux du public comme auréolé d'une image rassurante au service du bien être de chaque citoyen. Elle ose même se présenter aujourd'hui comme une entreprise des "sciences de la vie", convertie aux vertus du développement durable ! Tout un programme, mais qui n'a rien de rassurant, lorsque l'on prend connaissance des conséquences de la commercialisation des semences transgéniques...
Sur le marché de l'hyper mondialisation et des mégafusions, ce type de multinationale amasse un pouvoir incroyable. En utilisant les tactiques les plus sournoises pour préserver sa domination et engloutir au passage ses concurrents directs, cette société prétend vouloir faire reculer les limites des écosystèmes pour le bien de l'humanité ! Marie-Monique Robin dans sa précieuse enquête démontre qu'au moment où la firme nord-américaine se dote d'une ambition encore plus "totalisante", elle impose, sans aucun état d'âme, sa loi au monde en supprimant le principe de la biodiversité.
La crise de la biodiversité, c'est avant tout la disparition d'espèces animales et végétales indispensables à l'équilibre de la nature et bien évidemment à la production alimentaire. Il est peut-être encore temps, d'arrêter les frais et d'empêcher qu'une seule société, Monsanto, pour ne pas la citer, ne détiennent dans ses éprouvettes l'avenir de l'humanité. Disons stop à l'instauration "nouvel ordre agricole mondial." Même si partout dans les médias on tente de nous rassurer et que l'on nous affirme que les agronomes, les biologistes, les économistes et les chimistes sont prêt à relever les défis des OGM, des pesticides ou des biocarburants, l'agriculture du futur est fort peu rassurante. Qu'en est-il exactement de la situation et des enjeux sur le plan de l'approvisionnement en ressource alimentaire ? Dans son ouvrage "Les Grands défis du 3ème millénaire" paru aux Editions Trajectoire, Marie Delclos résume une partie de la situation : "Tandis que dans nos campagnes, certains amoureux de la nature et de la nourriture saine (selon leur point de vue) font pousser, suivant les rythmes de la Lune, des légumes et des fruits au goût délicieux, les marchands du temple ne pensent qu'à produire de plus en plus vite des quantités énormes de fruits et de légumes, bien souvent sans goût, malgré leurs efforts publicitaires. Si l'homme sait depuis quelques décennies manipuler le génome des bactéries, des vers de terre, des souris et des humains, on sait qu'il a commencé depuis quelques années la manipulation à grande échelle du génome des plantes. Notre nourriture dorénavant est constituée en partie d'organismes génétiquement modifiés et ce, malgré les débats et les protestations de nombreux consommateurs. En effet, si l'on peut changer le cours de la nature par injection ou aspersion de produits divers, il est bien évident que c'est la phylogénétique ou manipulation génétique des plantes qui est le moyen le plus efficace pour transformer les plantes selon nos desiderata."
Le but final de toute cette manouvre n'est pas de satisfaire la pénurie en matière de production alimentaire dans les pays pauvres ni de sauver l'humanité d'une quelconque famine, ni encore de mobiliser le plus de terres possibles pour nourrir les hommes en demande de nourriture, il s'agit plutôt, selon des zones géographiques bien spécifiques, de rentabiliser au moindre coût, un nouveau mode de production artificielle par le biais de la stratégie d'une société comme Monsanto qui s'est attribuée le monopole d'un brevet d'exploitation. Le danger réside dans le fait de placer le pouvoir entre les mains d'une seule entreprise qui détient, au bout de la chaîne, la source d'approvisionnement des semences. Cette dépendance mondiale est inacceptable pour l'avenir de notre société. Aujourd'hui comme hier, fort égoïstement, des riches largement pourvus détiennent les outils de production et vivent dans la surabondance des biens tandis que des millions de personnes meurent de faim.
Ces mêmes riches ont bonne conscience. Selon eux, la pauvreté serait due aux excès démographiques. La charité "bon marché" qu'ils pratiquent consiste à imposer aux pauvres, dans leur intérêt, la limitation de leur fécondité par la contraception, l'avortement ou la stérilisation. Ce "génocide des pauvres" dont personne ne parle s'est lentement mis en place. Il permet aux riches, de faire fructifier leur patrimoine. Les plus conscients des pays pauvres refusent cette fatalité. Ils ne veulent pas être les exclus de la planète. Sur ce chapitre aussi, la société Monsanto, sous des dehors rassurants joue un jeu pernicieux en mettant en place des produits pouvant provoquer la stérilité.
Le numéro 21 de la revue "Nexus" de juillet 2002 dénonçait déjà toute une série de dérives au travers du rapport du Docteur Vandana Shiva, Directrice de la "Fondation pour la Science, la Technologie et l'Ecologie" de New Delhi Les fameuses graines de soja produites par la société Monsanto "contiennent de l'acide phytique qui peut réduire la bio-assimilabilité de minéraux essentiels comme le calcium, le magnésium, le zinc, le cuivre et le fer. Elles renferment aussi des phytoostrogènes en quantité supérieure aux taux requis et s'avèrent donc directement cancérigènes. Elles peuvent avoir un impact direct sur le fotus et peuvent conduire à une malformation des organes génitaux, à une stérilité et à une inhibition de la maturation sexuelle. Des calculs ont montré qu'un nourrisson nourri avec du lait maternisé à base de soja ingérait une quantité d'ostrogènes équivalente à celle obtenue avec la prise de 8 à 12 pilules contraceptives par jour..."
Steven Ransom, Directeur de recherches déclare dans cet article que : "Vu la manière sournoise et ciblée dont ces multinationales tentent de contrôler la distribution des aliments dans le monde et de mettre en place des mesures de contrôle de la population, pouvons-nous réellement croire que l'afflux massif de tonnes de dentées essentielles, très riches en ostrogènes, vers les pays les plus pauvres du monde n'est que pur hasard ? Comme si ces activités n'étaient pas encore assez déplaisantes, Monsanto a associé sa campagne en faveur du soja à une opération de relations publiques sous la bannière de "l'intérêt et la préoccupation de Monsanto pour les pauvres."
Quelle hypocrisie, quand on sait que cette même société continue régulièrement de lancer dans les grands médias du monde une campagne internationale, implorant l'ensemble des citoyens à lui faire confiance pour développer des récoltes génétiquement modifiées afin de nourrir les millions de gens qui meurent de faim !
Lancée dès 1998 pour un montant de 1,6 milliards de dollars, deux jours avant la Journée de l'Alimentation dans le Monde, en se servant de photos émouvantes de petits africains mourant de faim, la campagne publicitairede Monsanto intitulée : "Let the harvest begin" (Que la moisson commence) déclarait : "Nous partageons tous la même planète et les mêmes besoins. En agriculture, bon nombre de nos besoins trouvent un allié dans la biotechnologie et dans les avancées prometteuses qu'elle offre pour notre avenir... Des récoltes plus saines, plus abondantes. Un recours moins fréquent aux pesticides et aux combustibles fossiles... Un environnement plus propre... A l'aube d'un nouveau millénaire, nous rêvons d'un avenir où le problème de la faim n'existerait plus..." Comme le rappelle la revue "Nexus" de février 1999, les chercheurs Daniel Doerge et Daniel Sheehan, deux des experts de l'Office de contrôle pharmaceutique et alimentaire (FDA) spécialisés dans la question du soja, ont envoyé une lettre de protestation à la FDA pour leur signaler que des études démontraient un lien entre le soja et des problèmes de santé chez certains animaux, lien qui, selon eux, aurait des répercussions chez l'homme. Doerge et Sheehan disaient avoir essayé d'empêcher la FDA d'autoriser l'usage du soja, mais en vain.
Leur rapport, complet et intègre, confirmait tout ce qu'avait écrit le Dr. Vandana Shiva au regard du soja et de la stérilité. Une page web attirait même l'attention sur les preuves insuffisantes du caractère inoffensif du soja et comportait un document intitulé "Où est le contrôle de sécurité du soja génétiquement modifié ?".
La chute des natalités dans les pays riches, spécialement en Europe Occidentale face au décuplement de la population dans les pays pauvres demeure le grand enjeu de demain. Car un homme affamé est prêt à tous les dangers, y compris celui de mettre sa vie en jeu (pensons à l'immigration clandestine) pour s'approprier de maigres moyens de subsistance pour permettre à sa famille de survivre. Aujourd'hui, nous assistons impuissants au spectacle de pays agonisants qu'il faudra bien nourrir d'une manière ou d'une autre, à moins d'utiliser l'arme ultime d'un nouveau génocide programmé ! Rien n'est impossible dans ce monde voué aux pires dérives.
Outre que l'épuisement des ressources naturelles n'est pas toujours celui que l'on croit habituellement (pensons au pétrole), aider les pays pauvres à se sortir par eux-mêmes de leur misère reste difficile. Il nous faut donc trouver des solutions nouvelles. Bien plus encore, il serait utile de guérir les riches de leur toxicomanie de richesses, une toxicomanie bien tentante pour les plus démunis qui, eux aussi, désirent obtenir une part du gâteau qui leur échappe si injustement.
Ce sont les États-Unis, nous rappelle Marie Delclos, qui ont inventé les OGM (organismes génétiquement modifiés qui ne désignent pas seulement les plantes mais aussi les animaux), de quoi nous faire réfléchir quand on sait que c'est dans ces même États-Unis que sont concentrés les trois quarts des surfaces plantées de la planète ! C'est, en 1987 que les premières cultures de plantes transgéniques virent le jour en laboratoire, suivies de près, en 1988, par des cultures élaborées au Canada. La première transformation du maïs fut réalisée en 1989. à partir de là, les choses allèrent très vite. En 1991, on introduisit un gène particulier dans le maïs résistant à la pyrale (le principal ravageur de la plante) et surtout, on passa du laboratoire aux champs. L'année 1994 fut celle de la commercialisation par les états-Unis des tomates génétiquement modifiées, suivie en 1998 par la Grande Bretagne.
Marie Delclos précise le but de l'opération : "Elle est fort louable dans son principe, puisqu'il s'agit d'obtenir de nouvelles races, de meilleure qualité, de meilleure productivité et de meilleure résistance aux maladies, aux agression chimiques ou animales, ou encore aux conditions atmosphériques, au gel, au vent, à la sécheresse ou à la chaleur. De la sorte, on pourrait à long terme, non seulement nourrir plus de monde, mais aussi éviter les produits chimiques, comme les pesticides, qui polluent les nappes phréatiques. Aujourd'hui déjà, grâce à des greffes de gènes bactériens dans le génome des plantes, on a réussi à obtenir du soja, du maïs, du colza et du coton d'un nouveau genre. Ces plantes ayant comme caractéristiques nouvelles d'être plus nutritives, de résister à la sécheresse ou au pourrissement, de ne pas être endommagées par les herbicides ou bien encore d'être, par elles-mêmes, insecticides, de lutter contre les bactéries pathogènes ou contre les champignons."
Au-delà de toutes ces bonnes intentions de principes qui peuvent au demeurant paraître louables, le grand public ignore que des groupes agroalimentaires liés à de puissants groupes chimiques et pharmaceutiques ont élaboré ensemble une stratégie pour monopoliser l'information de leur secteur d'activité. Ils ont leur propre code de conduite pour coloniser le marché mondial et cherchent depuis un certain temps à mettre hors la loi toute information alternative de santé et de nutrition en rapport avec les vitamiries, les thérapies naturelles, les compléments alimentaires, tout ce qui constitue de près ou de loin un concurrent potentiel aux nouveaux modes d'alimentation et de nutrition qu'ils ont créés pour nous !
L'état d'esprit qui préside à la mondialisation des modes de production en matière d'agriculture, mais aussi de produits pharmaceutiques liés directement à l'alimentation explique en grande partie la destruction systématique de tous les novateurs scientifiques indépendants depuis 50 ans. Cette double industrie (alimentaire et pharmaceutique) emploie tous les moyens possibles pour garder ses parts de marché en matière de cancer, sida, maladies cardio-vasculaires et tous les produits servant à la production du début de la chaine alimentaires (semences, farines animales...).
Nous serions pourtant en mesure, déclarent de nombreux chercheurs depuis des décennies, de soigner et de guérir toutes ces maladies ou de nourrir des populations entières, sans pour cela utiliser ces modes artificielles et fort couteux. La pratique du lobbying et la mise hors la loi de toute information concernant les médecines alternatives, la limitation du réseau de distribution des produits biologiques assurent toujours plus de visibilité pour les grandes marques. N'oublions pas que ces grandes entreprises multinationales bénéficient de moyens de communication, de promotion et de publicité très importants. Trop souvent, ces grands trusts alimentaires et pharmaceutiques cachent soigneusement un grand nombre d'effets secondaires dangereux de leurs produits. Parfois même, ils oublient volontairement d'informer les consommateurs des effets secondaires de leurs produits. Ils nient souvent publiquement les risques de nouveaux cancers et ce n'est que bien plus tard, que nous découvrons l'apparition de nouvelles maladies aussi alarmantes que l'épidémie de la vache folle...

DOSSIERS SECRETS D'ÉTATS N°4 >; Octobre > 2008
 
   

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