Le Monde des Templiers (Trésor)

Abbé Saunière : un Magot Tombé du Ciel

C.D - PARIS MATCH N°3823 > 11-17 Août > 2022

Le Secret des Templiers










LE FIGARO HISTOIRE N°48 > Février-Mars > 2020

Les Templiers et les Cathares

Si nous avons, dans cet article, réuni les Templiers et les Cathares, c'est pour la simple raison que nous les découvrons dans une même époque, avec les mêmes secrets, les mêmes tolérances, la même ouverture à l'inédit, le même secret besoin de perfection et aussi la même fin tragique.

Par des thèmes très appréciés au Moyen Âge, comme la pauvreté, la chasteté, la fidélilé à la foi, les Templiers (du moins au départ) ont, tout comme les Cathares, des liens qui les rapprochent de l'enseignement manichéen.

CATHARES ET TEMPLIERS UNIS PAR LES MÊMES LIENS

Nous retrouvons chez les Templiers les mêmes conceptions gnostiques au sujet de Jésus. La matière étant une dégénérescence de l'esprit, affirmer que Dieu s'était incarné en Jésus était donc une absurdité qu'il fallait combattre. Comme on vient de le voir, les Cathares sont porteurs d'idées voisines niant, eux aussi, l'humanité de Jésus.

La forteresse de Kerak (->) - en Jordanie - est connue pour avoir été l'un des fiefs de Renaud de Châtillon à la veille de la Troisième Croisade, au moment de la perte de Jérusalem. Elle a abritée aussi des contingents de l'Ordre du Temple.
<- La forteresse cathare de Puylaurens.

Au XIIème siêcle et parmi les croyants en l'incarnation, comme Pierre de Brunis et Henri de Lausanne, nous trouvons des enseignements spécifiant qu'il ne faut pas adorer la Croix, mais la haïr (nous en reparlerons) en tant qu'instrument de supplice de Jésus Christ, Notre Sauveur.
Ce sont des croyances nouvelles, des "hérésies", si l'on peut dire, qui vont conduire à la Réforme. Pas seulement dans les critiques de l'Ancien et du Nouveau Testament, mais aussi avec une nouvelle recherche du langage plus populaire, donc à la portée des humbles, éloigné de la culture, tâche à laquelle se sont consacrés les "théologiens" cathares.
Les "Purs" et les premiers Templiers n'utilisent pas le langage savant, ne s'abritent pas derrière le latin ni la rhétorique hermétique, ils parlent un langage simple, celui des pauvres et des déshérités, créant ainsi une barrière entre le peuple et le clergé. Le réformateur Wycliffe (1320-1384) déclare même que la traduction des Livres Saints en langage simple fournit au texte une qualité nouvelle. Plus tard, Luther traduira la Bible à son tour et cette rupture avec le latin va engendrer un nouvel idéalisme, celui-ci anticlérical et antiféodal. Tels furent donc, du côté des Cathares et des premiers Templiers, les événements qui préparèrent d'une façon spéciale le soulèvement religieux du XVIème siècle.

UNE UNION SECRÈTE ?

S'il n'y a pas eu officiellement de contacts entre Cathares et Templiers, il n'est pas possible d'imaginer que les deux courants de pensées les plus importants du Moyen Âge existant à la même époque et souvent dans la même région, aient réussi à s'ignorer. Signalons simplement pour mémoire que les Templiers apparurent en 1119 et les Cathares en 1147. Les chevaliers du Temple dépendaient en partie du Pape et du Roi de France. S'ils ne participèrent pas à la Croisade contre les Albigeois, ils ne purent cependant pas prendre ouvertement partie contre le Roi ou contre le Pape. Il y eut certainement des sympathies entre Cathares et Templiers et fort probablement des aides efficaces, notamment à l'époque de la lutte clandestine des Cathares. À cette époque, les Templiers étaient eux-mêmes mis en accusation. Cette situation peut alors expliquer leur apparente neutralité.
Nous allons donc maintenant promener notre lanterne sur l'histoire de l'ordre des Templiers pour mieux comprendre comment, en cette partie du Moyen âge, cet Ordre présente aussi une très grande importance aux yeux de l'Eglise et de la Couronne de France dans des luttes parfois clandestines et ouvertes où interviennent tour à tour la grande et la petite Histoire.

IL FAUT REMONTER AU ROI SALOMON

La naissance de l'Ordre du Temple, comme celle du catharisme, a son origine de l'autre côté de la Méditerranée. Pour la comprendre, je pense qu'il nous faut remonter assez loin dans le temps. Sous le roi Salomon, à peu près mille ans avant le Christ, la ville de Jérusalem était particulièrement riche. D'après les documents qui nous sont parvenus et en faisant la part de l'exagération des chroniqueurs de l'époque, on peut affirmer que le Temple de Salomon contenait un total de 2200 tonnes d'or. Ceci n'est pas une légende, mais une vérité historique, basée sur des documents authentiques de l'archéologie officielle.
Ce Temple fut détruit plusieurs fois, d'abord par Nabuchodonosor et les Chaldéens en 585 avant J-C., ensuite par les Grecs en 180 avant J-C.. Reconstruit par Hérode, il devient le Temple d'Hérode. En 70 de notre ère, les Romains de Titus le détruisent définitivement. Il nous reste encore à Jérusalem les ruines de ce Temple, telles qu'elles le sont depuis Titus.
Ainsi, les Romains, après avoir détruit le Temple, transportèrent tout ce qu'ils trouvèrent à Rome où, effectivement, il existe un arc de triomphe de Titus. On peut y voir sur un bas-relief des soldats romains ployant sous le poids du chandelier à sept branches.
C'est un document qui prouve que Titus avait bien ramené à Rome ce chandelier en or massif de 34 kilos et qui représentait l'apanage du Roi Salomon, ainsi que l'élément majeur de son fabuleux trésor.
Quelques siècles plus tard, le 24 août 410, la puissante Rome fut investie par les Wisigoths d'Alaric. L'Histoire nous apprend que pendant six jours et six nuits, les Wisigoths augmentèrent leur trésor de guerre des dépouilles du Temple de Salomon. Ce trésor de guerre va être ramené vers Toulouse où il va rester pendant un siècle.

LES WISIGOTHS ENTRENT EN SCÈNE

En 508, les Francs de Clovis partant de Bordeaux où ils ont passé l'hiver, reprennent l'offensive contre les Wisigoths. Le Roi wisigoth Alaric II est tué et son armée décimée, mais le trésor mis à l'abri. Le prince wisigoth Euri, chargé de la sauvegarde du trésor, se serait dirigé vers les montagnes, ce qui parait logique, d'autant plus que les Wisigoths possédaient dans le haut Razés une ville fortifiée très importante, Renne, connue aujourd'hui sous le nom de Rennes-le-château.

LE FAMEUX TRÉSOR DES WISIGOTHS

Et Rennes-le-château, fait curieux encore, n'est qu'à 60 kilomètres de Montségur. Le trésor des Wisigoths, et avec lui une partie du trésor du Temple de Salomon, serait donc au pied des Pyrénées, bien caché. Tour Magdala ->
D'après les documents d'archives, la valeur intrinsèque du trésor des Wisigoths serait de plusieurs milliards d'aujourd'hui et si l'on ajoute des valeurs non chiffrables qui sont plus importantes encore, la réalité historique devient alors fantastique. Revoyons ce cheminement qui nous conduit du Temple de Jérusalem, environ 1000 ans avant J-C, à la région carcassonnaise où les Wisigoths vont se réfugier en 509. Un cheminement d'ailleurs appuyé par les écrits de Saint Ambroise et ceux de l'historien Procope, dont les originaux sont à la bibliothèque du Vatican.
Saint Ambroise a vécu toute sa vie dans la région carcassonnaise, une région qu'il connaît parfaitement. Vers la fin de son existence, il est nommé évêque et protecteur de la ville de Milan. Un tableau au Vatican montre d'ailleurs le sacre de Saint Ambroise à Milan. Il s'y trouve donc lorsque les Wisigoths arrivent avec l'intention s'emparer de la ville et de la piller. Les Wisigoths sont des barbares. Pour éviter le pillage et le massacre de Milan, Saint Ambroise réunit toutes les richesses dont la ville dispose et les offres aux envahisseurs ; il compose et leur indique, en France, un endroit où toutes ces choses pourront être entreposés et où "personne ne viendra les chercher".

DE BIEN CURIEUSES CONFIRMATIONS

Saint Ambroise indique tout simplement les anciennes mines d'or et de cuivre de cette région, lesquelles remontent aux Celtes, premiers occupants de cette partie du Languedoc. Et ses écrits vont au Vatican. Ils y sont toujours.
Quelques siècles plus tard, l'historien Procope dans son livre consacré au trésor secret du Temple de Salomon indique bien qu'une bonne partie de ces richesses ont été disséminées dans cette région de Carcassonne sur les conseils de Saint Ambroise.
Nous aurions donc, si l'on en croit l'Histoire, deux écrits authentiques qui confirment l'aboutissement de cette bien curieuse pérégrination. À noter toutefois qu'il ne s'agirait pas de la totalité de ce fameux trésor venu de Jérusalem, mais d'une certaine partie ; une autre ayant été, suppose-t-on, dirigée vers l'Espagne dans la région de Tolède.

Concentrons-nous un instant sur ce lieu qui, aujourd'hui encore, accapare l'intéret de nombreux chercheurs. Tout d'abord un fait bien étrange quand on pénètre dans l'église, on découvre un diable à l'étonnante particularité de supporter un bénitier. À part Rennes-le-château, où a-t-on vu pareille sculpture ?
Ce qui est étrange encore, c'est que ce démon à un nom : Asmodée (en latin), Aschama Daéva (en hébreux). Si l'on traduit le nom lettre par lettre, nous obtenons "gardien de trésor". Si l'on consulte les écrits bibliques et les textes sacrés de cette époque, nous apprenons, en effet, qu'Aschma Daéva était le gardien du trésor du Temple de Salomon. On a même, à Jérusalem, retrouvé la statue en partie détruite de ce personnage biblique.
Ce qui est surprenant, c'est que les deux statues encadrent, si l'on peut dire, le cheminement que je viens d'indiquer ; celle de Rennes-le-château, précisons-le, est quand même plus récente puisqu'elle date du début du XXè siècle. Certains chercheurs pensent que celle-ci aurait été placée au bout du cheminement afin que le symbole soit d'une compréhension facile. Si l'on s'y rend, l'on remarque que ce diable a un mamelon plus bas que l'autre ; la dissymétrie entre les deux est bien visible. D'autre part, une côte du personnage est entaillée de 1 cm sur toute sa longueur. Deux symboles jouent encore, car dans cette région, et autour de l'église, il y a deux lieux bien connus le "mamelon du diable" et la "côte du diable". C'est souvent là que se rendent les chercheurs comme si ce diable indiquait que c'est là qu'il faut aller.

L'ABBÉ SAUNIÈRES

Rappelons la troublante aveuture de cet abbé Saunières, qui, à la fin du XIXè siècle fit, dans son église, la curieuse découverte de deux documents provenant d'anciens Wisigoths. Il se rendit à Paris pour les faire décrypter, et à son retour, on le surprend en train de maquiller la pierre tombale de la famille Hautpoul laquelle porte des inscriptions d'un caractère ésotérique qui ne font qu'accentuer le mystère. Sans oublier qu'un des membres de la famille Hautpoul indiqué sur cette pierre n'est autre que Bertrand de Blanchefort le sixième grand maître des Chevaliers du Temple et l'un des fondateurs de l'ordre de Sion, créé par Godefroy de Bouillon en 1098. Dès lors, ce curé mène une vie mondaine. L'argent coule à flots, il fait construite une villa faramineuse et devient l'amant d'Emma Calvet, l'une des plus grandes cantatrices de cette époque, au grand dam du Vatican, bien entendu.
Toute cette sombre histoire s'effiloche comme si l'on préférait qu'elle n'eut jamais existé, ni pour les uns ni pour les autres. Une histoire, toutefois, qui sent un peu le soufre ! Oublions la et concentrons nous un instant sur cette région de l'abbé Saunières où cet étrange démon semble au centre d'une bien curieuse disposition géographique. En fait, il n'y a pas que deux lieux-dits. En dehors du "mamelon du diable" et de la "côte du diable", d'autres sites semblent avoir une étroite relation avec d'anciens hauts lieux templiers. Cela forme, sur le terrain, comme une vaste étoile, qui rappelle, pour certains chercheurs, l'étoile de Salomon.

Nous sommes là, en effet, devant une connaissance cachée, ésotérique, qui, à l'époque, n'était réservée qu'à quelques initiés. Une telle connaissance, on le comprend, ne pouvait être divulguée. Ne retrouve-t-on pas de nos jours ces mêmes procédés quand on sait que les caves de la bibliothèque du Vatican renferment des secrets qui ne sont jamais divulgués au commun des mortels ?
Et peut-on également parler des sociétés secrètes qui, de nos jours encore, ont conservé leur puissance et leur influence sur les plans politique et économique de la planète : Francs-Maçons, Templiers, Rose-Croix et bien d'autres sociétés ésotériques.
Ce qui revient à dire que le jour où pous découvrirons la clé qui commande à cette serrure interdite, nous aurons fait un grand pas en avant. Nous découvrirons quelque chose "qui va peut-être nous terroriser", selon les paroles d'André Petit, où tout simplement nous permettre de mieux comprendre ce que nous cherchons.

Richard BESSIÈRE : Ecrivain - Les Mondes de l'Etrange > Mai > 2007

Le Trésor des Templiers

Comme les Cathares à Montségur avant leur chute, les Templiers ont mis en lieu sûr ce qui constituait le trésor de l'Ordre. Les indices ne manquent pas. De leur port de la Rochelle, des bateaux ont pris la mer pour une destination inconnue. Ce qui a fait dire à d'audacieux chercheurs que ces bateaux avaient pu traverser l'Atlantique bien avant Christophe Colomb dont plus tard les caravelles seront ornées de la croix des Templiers. Néanmoins, ce trésor a très bien pu rester en France. Depuis sept siècles, il reste un mystère. Apparemment, rien d'important n'a été trouvé. Et pourtant...

Quelle était la nature de ce trésor ? Des richesses, bien sûr, de l'or et des objets précieux, mais surtout des documents sur l'enseignement qu'ils avaient rapporté d'Orient. Du Temple de Salomon où ils restèrent assez longtemps, les Templiers auraient, dit-on, ramené les secrets de son constructeur l'architecte Hiram. Cela nous ramène au Temple de Salomon qui semble être une plaque tournante entre l'Antiquité et les Temps Modernes.
Au terme de l'exode, Moïse, d'après la Bible, n'entra pas à Jérusalem, mais il avait avec son peuple ramené bien des secrets de cette ancienne égypte qui continue de nos jours encore à défier l'entendement des historiens et des archéologues.
Citons simplement pour mémoire la grande pyramide de khéops qui n'est pas un tombeau, mais qui est construite selon le nombre d'or. Des recherches approfondies permettent de penser qu'elle contient aussi des mesures astronomiques, géométriques etgéodésiques qui remontent à la plus lointaine humanité.

LES TEMPLIERS L'AURAIENT-ILS PRIS POUR MODÈLE ?

On pourrait le penser quand on se rend compte que si l'on replie la Croix Templière sur elle-même, on obtient une pyramide dont le centre de la Croix devient le sommet. La Croix Templière n'est autre qu'une projection, à plat, d'une pyramide. Alors, la connaissance de ces secrets, aurait-elle, après l'exode, abouti au Temple de Salomon, quand on sait que le Roi Salomon fut l'un des plus grands initiés de l'Antiquité. Les Templiers furent-ils également en possession de l'Arche d'Alliance, fantastique instrument de communication qui nous est décrit dans la Bible et dont la construction repose sur des indications très précises données par Dieu à Moïse au sommet du Mont Sinaï.

Aujourd'hui, un bâtiment commémore cette divine rencontre. Placèrent-ils cette Arche d'Alliance sous la cathédrale de Chartres, un ancien haut lieu Templier ? Sur un chapiteau de cette cathédrale, on peut voir une étrange sculpture qui représente l'Arche d'Alliance sur des roues. Est-ce pour indiquer que les Templiers l'on réellement ramenée sur l'un de ces chariots utilisés par les gens de Moïse au cours de l'exode ? Il a été dit qu'Hugues de Payns lui-même aurait ramené l'Arche d'Alliance en France en 1128.
L'Histoire Sainte nous apprend que l'Arche d'Alliance se trouvait dans le Saint des Saints du Temple de Salomon. Or, ni les Chaldéens de Nabuchodonosor, ni les Grecs, ni les Romains de Titus qui détruisent ce Temple (plusieurs fois reconstruit) - respectivement en 585, en 168 avant notre ère, et en 70 - n'ont jamais fait allusion à l'Arche d'Alliance.
Par contre, les Templiers, eux, prétendent l'avoir découverte lors de leur séjour sur les ruines du Temple entre 1118 et 1128 et amenée en France en 1129. Elle serait placée, dit-on, dans les profondeurs de Chartres, sous le labyrinthe. Bien entendu, cela n'engage que la responsabilité des Templiers. Concernant l'Arche d'Alliance, on aimerait en effet, rappeler que les dimensions de ce coffre furent, d'après la Bible, dictées à Moïse par Dieu au sommet du Mont Sinaï. Ce coffre contenait les Tables de la Loi, autrement dit, les 10 commandements ainsi que toutes les réponses aux questions que l'homme peut poser. Il y a 5 questions au monde : Qui ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ? La sixième n'existe pas. Alors, qui est Dieu, s'il existe ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Pourquoi la vie, la mort ? Quel rôle jouons-nous dans ce concert universel ?

Voilà les réponses que nous aimerions obtenir aux questions que nous nous posons. Alors, mythe ou réalité que tout cela ?
Sans vouloir prendre de position à ce sujet, je dirai simplement qu'il faut toujours respecter les croyances et les traditions. Et si nous restons dans cette position, force nous est de constater qu'à Chartres, il existe, sur un chapiteau, une bien étrange sculpture qui montre l'Arche d'Alliance sur un chariot à quatre roues, dont les Templiers sont les constructeurs. C'est l'un des rares documents au monde qui montre l'Arche d'Alliance sur des roues. Ce coffre était toujours, d'après la Bible, soutenu par des Séraphins tandis qu'on glissait des barres de bois dans des anneaux d'or pour le transporter.
Le poser sur des roues était un sacrilège. Alors, pour quelles raisons, celui de Chartres est-il posé sur un chariot ? Est-ce pour indiquer que les Templiers n'avaient pas d'autres moyens pour le transporter ? Il est difficile de répondre à cette question. Chartres est un livre de pierre qu'il faut savoir lire. Hélas, nous avons perdu en grande partie cette notion, et ces livres de pierre venus du Moyen Âge, nous tiennent un langage que nous ne comprenons plus.

CURIEUSES DÉCOUVERTES

Nous découvrons toutefois que le monument est construit selon le nombre d'or, une proportion magique pour l'étude de l'équilibre et de l'harmonie. On y retrouve aussi bon nombre de figures géométriques provenant de plusieurs monuments de l'Antiquité (égyptiens et grecs), dont les pyramides égyptiennes et le Temple de Salomon jusqu'au Saint des Saints.
Rappelons aussi que la surface du monument est égale, très exactement, au centième de la base de la pyramide de khéops. Et nous remarquons encore que la construction de Chartres par les Templiers est une synthèse entre la pyramide de khéops et le cercle de pierre de Stonehenge, en Angleterre. On y retrouve toute la science des anciens Égyptiens et des Pythagoriciens.
Par exemple, la tour de gauche est de 365 pieds, ce qui correspond au nombre des jours de l'année. La tour droite, de 28 pieds plus petite, représente les 12 mois lunaires de 28 jours.

Une étrangeté à ne pas oublier : au solstice de juin, le soleil vient toujours illuminer une pierre blanche marquée d'un tenon de métal et située au milieu du chour. Cette pièce de métal reçoit un rayon de soleil par an. Celui de Midi, le 21 juin, jour du solstice d'été. Et le vitrail qui laisse passer cet unique pinceau de lumière est celui de saint Apollinaire : le petit trou par lequel passe le rayon de soleil tous les 21 juin (sur la bordure droite).
Chaque année, des milliers de personnes se déplacent pour assister à cet étrange phénomène. En fait, les vitraux de Chartres nous apparaissent comme de prodigieux amplificateurs de lumière tout en diffusant une clarté tout à fait particulière. Un art dans la verrerie qui semble perdu depuis longtemps.

Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres

Bien situé, dans la nef (au seuil de ce qui était la Cathédrale de Fulbert), bien conservé, d'une réelle beauté, il est parmi tous les labyrinthes de nos cathédrales l'un des plus grands. Ce chemin se déploie sur 261m55 et sépare la nef de la cathédrale en 3 et 4 travées. C'est un héritage médiéval rare. D'autres ont existé dans les cathédrales de Reims, de Sens, d'Arras, d'Auxerre. Aujourd'hui il en existe encore un à la cathédrale d'Amiens, à Saint-Quentin, et à Bayeux, dans la salle capitulaire. Ces labyrinthes, contrairement à celui de Knossos, ne sont pas là pour égarer ceux qui s'y engagent ! Aucune fausse route, aucune impasse. Les méandres de cette immense "marelle" conduisent de toute façon au centre du dessin.
Le labyrinthe est un chemin symbolique qui mène l'homme de la terre à Dieu; un chemin où l'homme va à la rencontre de Dieu. Le centre de cette grande figure symbolise la Cité de Dieu. La démarche du labyrinthe ne consiste pas seulement à aller jusqu'au centre mais à en repartir. Le pèlerin est invité à emprunter la ligne tracée face à lui pour monter vers le chour de la cathédrale, vers l'orient, la lumière. Le pèlerin du XIIIème siècle parcourait ce chemin, en priant, comme s'il faisait un pèlerinage vers Jérusalem, c'est pourquoi les labyrinthes portaient le nom de "Chemin de Jérusalem".

De nos jours encore, chaque année, le jour de la Saint Jean, le labyrinthe est dégagé des chaises pour que les pélerins pour qu'ils puissent effectuer ce parcours.

Richard BESSIÈRE : Ecrivain - Les Mondes de l'Etrange > Mai > 2007
 
   

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