Cap sur les Pyrénées orientales, Arles sur Tech plus précisément, là, au cour d'une abbaye du huitième siècle, se trouve un sarcophage qui aujourd'hui encore défraye la chronique. En effet, il se remplirait régulièrement d'une eau pure sans qu'on puisse en identifier la source, environ 300 litres par an.

Dans les Pyrénées orientales, à Arles sur Tech, un village typique aux allures méditerranéennes. Un village apparemment tranquille. Pourtant, non loin de l'église, au fond d'une petite cour, se trouve l'un des mystères les plus controversés de tous les temps, le sarcophage d'Arles sur Tech. Selon les écrits, l'affaire du sarcophage d'Arles sur Tech aurait débuté en l'an 960, avec l'arrivée de reliques rapportées de Rome est déposée dans un sarcophage en marbre.

Depuis le Moyen Âge, on raconte que ce tombeau se remplirait régulièrement d'une eau pure et limpide au pouvoir miraculeux. Mais il ne s'agirait pas que de quelques gouttes. Certaines années, on aurait même extrait 300 litres d'eau du sarcophage. Alors d'où proviendrait cette eau cristalline ? Simple phénomène de condensation, ruissellement des eaux de pluie, légende au miracle ? Depuis toujours, on mène l'enquête sur l'origine de cet étrange liquide. La première enquête dont nous avons le témoignage a eu lieu en 1529. "Cette année-là, les troupes de Charles Quint étaient passées Arles et ils avaient tiré de l'eau pendant leur séjour, une quinzaine de jours environ, plus de trois fois la quantité du sarcophage d'après les textes qui nous sont parvenus. Il y eu une deuxième enquête en 1587. Le visiteur Nonce apostolique vint lui-même s'assurer qu'il n'y avait pas supercherie. Il fit déplacer le sarcophage. Le fit sortir, ouvrir et on constata qu'il n'y avait pas de canal, de conduit dans les supports qui sont toujours là. Il vérifia qu'il n'y avait pas non plus d'interstices. Donc l'eau ne pouvait pas remonter par le sol", Pr Jean-Pierre Ferrari. Au nom de la connaissance, le sarcophage est ouvert en 1950, vidé et nettoyé. Trois jours plus tard, l'eau serait réapparue. En octobre 1958, des scientifiques se déplacent pour examiner le sarcophage. Divers instruments de mesure sont installés, on effectue des relevés de températures et de pluviométrie. Mais l'affaire s'arrête là et on s'interroge toujours. "Le mystère demeure et nous avons une seule certitude : l'eau n'est pas apportée, elle n'est pas introduite subrepticement, ça supposerait une supercherie magnifique de 1000 ans, mais il y a de l'eau", Pr Jean-Pierre Ferrari. Depuis près de 1000 ans, le mystérieux sarcophage divise passionnés et scientifiques qui se livrent une guerre sans merci pour un jour peut-être connaître enfin la vérité.