Les Secrets de Giza 2

Chroniques des Secrets de Giza 2 : " Les Portes de la Cité Secrète ".
Top Secret n°29 : Le secret des étoiles. Les illustres scientifiques du passé et la Grande Pyramide. Quelques découvertes scientifiques remarquables. Percer le secret des Cieux et de la Terre.
Top Secret n°31, 32, 33, 34 : La première clef. La découverte de bateaux au pied des Pyramides. L'énigme des fosses à bateau. Le monde souterrain et les pharaons venus d'ailleurs, l'entrée et la sortie du Duat. L'énigme résolue des bateaux.
Top Secret n°35, 36, 37 : La deuxième clef. Le déluge. Sur les traces des survivants. Les secrets d'outre-tombe du Serapeum de Sakkara (1ère partie et 2ème partie).
Top Secret n°38 : La troisième clef. L'élément secret. L'importance insoupçonnée des hydrocarbures.

Les Portes de la Cité Secrète : 1ère Clef

Le Seigneur du Duat, les bateaux et l'eau du Déluge

Dans la Chronique précédente, je posais l'énigme des fosses à bateaux autour de la Grande Pyramide, avec leurs différentes caractéristiques bien spécifiques tout en soulignant la similitude d'un des plus grand bateau retrouvé et réassemblé, selon les experts en navigation, avec les Drakkars de haute mer des Vikings.
Et j'avais aussi évoqué l'existence certaine d'une flotte d'importance à la préhistoire, sous le Néolithique Égyptien gravée à jamais en pétroglyphes dans le désert de l'Est.

Aujourd'hui nous allons répondre à la question du pourquoi. Pourquoi des bateaux de haute mer sur le plateau de Giza ?

Il nous faut quitter quelques instants les 7 fosses à bateaux retrouvées au pied de la Grande Pyramide et les 4 retrouvées au pied de la pyramide dite de Chéphren afin de prendre conscience d'un autre élément essentiel : la présence d'autres fosses à bateaux plus loin sur le plateau de Giza, à Dashur et ailleurs.

Présence que nous allons étudier ensemble, soigneusement, de même que nous étudierons la présence d'autres bateaux, en grand nombre, réunis en un seul lieu loin de Giza, à Abydos. Vous allez voir que cette démonstration est importante pour comprendre le pourquoi de ces navires enterrés et de ces fosses. En vous rappelant qu'aucun bateau n'a jamais été retrouvé dans la vallée des rois.

Les bateaux d'Abydos

Commençons notre étude avec la découverte récente des bateaux dits "royaux" d'Abydos (Haute Égypte. Lat 260 10'N, rive ouest du Nil). L'archéologue américain Dr.David O'Connor qui travaille à Abydos depuis 1967, découvrit en 1991, 12 fosses à bateaux près de l'enclos funéraire (Shunet el Zebib) du pharaon Khasekhemwy (<- Statue), (2ème Dynastie selon la datation officielle soit vers 2675 Av. J.C).

Il est important de préciser que les experts ont certifié que les bateaux avaient été placés là, bien avant que l'enclos ne fut construit avec sa nécropole. Donc bien avant les ajouts funéraires. Les experts supposent que l'installation des bateaux s'est faite sous la première dynastie (2920-2770 Av. J.C). (Les fosses découvertes par le Dr O'Connor. ->)

Il faut dire qu'ils ne peuvent pas supposer autre chose, puisque selon eux, officiellement, il n'y a jamais eu de Dynasties avant la première. Heureusement ce dogme est beaucoup récusé, car même les textes égyptiens, papyrus et stèles parlent d'une dizaine de Dynasties divines précédent la liste officielle.

<- Tombe de Khasekhemwy à Abydos

Détails d'une fosse à bateau. Abydos. ->

Quoi qu'il en soit, dans chacune de ces fosses ont été retrouvés les vestiges de bateaux en bois. Malheureusement, les bateaux n'étaient pas aussi bien conservés que ceux de la Grande Pyramide. Chaque fosse à bateaux était recouverte d'un enclos de briques en forme de bateau. De plus chaque bateau était rempli de briques de terre qui avaient toutes la forme de bateau.

En 2000, on retrouva deux autres bateaux à Abydos élevant le nombre de bateaux à 14. Ces 14 bateaux sont considérés comme les restes les plus anciens de navires jamais retrouvés sur Terre. Les analyses donnent en effet une datation plus ancienne que 3000 avant J.-C. atteignant jusqu'à 4000 ans Av.J.-C.. Notez bien que là, loin des pyramides et du sphinx, en plein désert, les responsables n'hésitent pas à reconnaître officiellement une datation très ancienne. De fait, cela ne remet pas en question la datation officielle de monuments importants mitoyens. Il y a fort à parier que les mêmes bateaux d'Abydos, s'ils avaient été retrouvés au pied de la Grande Pyramide, auraient subi le même sort que ceux effectivement enterrés au pied de la Grande Pyramide. C'est à dire que l'on aurait occulté leur âge véritable pour ne pas remettre en cause toute la datation du site de Giza. (<- Fosses à bateaux en longueur. Abydos)

En outre, selon les experts, universitaires de l'université de New-York, de Yale et de Pennsylvanie (NYU-Penn-Yale, Co-Directeur du projet de recherche Matthew Adams), ces bateaux ne seraient pas de simples modèles (ouf !) comme la thèse officielle aimait jusque-là à le marteler. (La thèse des soi-disant bateaux symboliques pour emporter l'âme de pharaon...). Au contraire, on reconnaît qu'il s'agit bien de vaisseaux véritables, viables et suffisamment spacieux pour accueillir au moins 30 rameurs. Donc, nous avons là 14 très bons navires, officiellement les plus vieux du monde, construits comme ceux retrouvés au sud de la Grande Pyramide, avec les mêmes techniques... Nous allons revenir à Abydos et ses bateaux, mais maintenant retournons à Giza.

D'autres bateaux à Dashur...

En 1893, Jacques de Morgan (1857-1924), un génial archéologue français (Il est malheureux que le public n'en entende pas parler tant sa vie et ses recherches en tant que Directeur général du Service des Antiquités de l'Egypte fondé par notre autre extraordinaire égyptologue Auguste Manette en 1860, furent passionnantes et efficaces), découvrit 6 bateaux près de la pyramide de Senwosret III (Moyen Empire, nommé aussi Senusret III ou Sésostris III, 1878 Av-JC - 1839 Av-JC) à Dashur.
Encore ouvert au public (pour combien de temps ?) Dashur est un site extraordinaire situé à 50 km au sud du Caire, à une quarantaine de km au sud de la GP et une dizaine de km au sud de Saqqarah. C'est là que se trouvent la pyramide rouge et la pyramide rhomboïdale du pharaon Snefru (<-) (2575-2551 Av-J.C.) le père de Chéops. D'ailleurs si on s'en tient à la datation officielle, ces deux pyramides sont plus anciennes que la Grande Pyramide. Quoi qu'il en soit Dashur est un site que je vous recommande vivement de visiter. Non seulement pour le nombre de pyramides présentes sur place et qui sont très peu visitées, mais aussi parce que ce site se trouve toujours sur le plateau de Giza ; et ce détail a son importance, vous verrez bientôt pourquoi. Bref un de ces bateaux découverts par Jacques de Morgan se trouve aujourd'hui au Field Museum de Chicago, et un autre au Carnegie Museum de Pittsburgh. Deux autres bateau sont au musée du Caire, rez-de-chaussée près del'entrée. Ces bateaux n'avaient pas de fosses. Ils étaient légèrement enterrés. Il est possible qu'ils aient été déplacés, et vous verrez comment un peu plus loin.

D'autres bateaux à côté de Saqqarah...

Toujours sur le plateau, cette fois à côté de Saqqarah, près de la pyramide d'Unas (2375-2345 Av-JC) se trouve une fosse-entrepôt en pierre qui a une forme de bateau. J'ai parcouru le site en février dernier et je pense qu'il y a sans doute bien d'autres fosses comme celle-ci, non excavées. Mais voilà, en dépit de la courbure parfaite des murs épais reproduisant la coque d'un long navire les responsables vous diront que c'est la salle d'entrepôt à marchandises d'un temple en ruine. Il faut parfois se retenir de rire...
Salle d'entrepôt ou fosse à bateau ? près de Sakkarah, site du roi Unas. ->

D'autres bateaux sur le site d'Abusir...

Idem pour le site d'Abusir toujours situé sur le plateau de Giza, au sud de la Grande Pyramide. Ce site malheureusement fermé au public est l'un de mes préférés. Il recèle au moins deux de ces fosses que j'ai eu l'occasion d'étudier longuement avec mon équipe après avoir enjambé non sans difficulté la haute muraille entourée de douves d'un petit temple passionnant (hélas mal) restauré par les Tchèques.
Ces fosses ont la caractéristique de faire partie des murs du temple car il est construit en contrebas.
Alors la question qui se pose, c'est pourquoi ? Pourquoi retrouve-t-on un peu partout sur le plateau de Giza des bateaux ou des fosses à bateau bien plus anciens que les complexes mortuaires mitoyens ? Pourquoi sont-il présents uniquement sur le plateau de Giza et à Abydos ? Et enfin à qui et à quoi servaient-ils ?
Pour commencer soulignons quelques faits. La ville d'Abydos (nom donné par les Grecs), fondée par les fameux dirigeants prédynastiques se nommait en fait Abdju ce qui veut dire en ancien égyptien : "Colline du reliquaire". Ceci implique que ce lieu en plein désert est sur-élevé, sur une sorte de plateau et qu'il contiendrait souterrainement quelque chose d'important et de sacré. Il est amusant de noter au passage que les Egyptiens depuis très longtemps nomment ce lieu "Arabah el Madfunah" ce qui signifie "Les véhicules enterrés" comme s'ils savaient bien avant la venue des archéologues, ce que contenait en partie les profondeurs de ce lieu. D'autre part dans le nom "Abdju" (->) on retrouve le hiéroglyphe des deux montagnes celui que l'on trouvedans le mot Horizon "Akhet" (<- le hiéroglyphe sculpté au dessus de la porte d'origine de la Grande Pyramide et qui indique le soleil surgissant entre les deux collines de l'Horizon, la lumière pénétrant le monde et ses profondeurs, l'entrée du Duat, le monde souterrain prometteur).
Et dans le nom du pharaon du site "Khasekhemwy" (->) se trouve le hiéroglyphe du soleil pointant à l'Horizon.

Autant de signes nous reliant aux secrets de Giza. De plus, dans la tradition Abju est le lieu où a été enterrée la tête d'Osiris. Autrement dit, c'était là son lieu de commandement. Osiris régnant sur le monde souterrain.

N'oubliez pas qu'on le représentait toujours emprisonné de bandelettes pour indiquer qu'il n'était pas à l'air libre, contraint de régner dans le monde dit des morts, le monde souterrain qui comme nous le verrons dans toutes mes chroniques à beaucoup à voir avec un monde matériellement bien vivant.
Le plateau de Giza s'allonge en fait, sur à peu près 130 km d'Abu-Rawash à Fayoum. Il s'agit là encore d'un plateau surélevé, couvert par les sables et qui contient énormément de sites souterrains d'importance. Vous avez Rostau, autrement dit la partie du site de Giza que la plupart d'entre vous connaissent au moins un peu, celui des trois pyramides que les Anciens égyptiens nommaient aussi dans leurs descriptions "La Splendide Place du Premier Temps".
Or Giza, Rostau (ancien nom) "La place secrète" est comme le vous l'ai bien expliqué dans une chronique précédente, le site mystérieux de Sokar (->) assimilé à Osiris. Or Giza est bien "Per wasir neb rostaw", c'est-à-dire "La maison d'Osiris Le Seigneur de Rostau". Et comme vous le savez bien maintenant, Osiris est le Seigneur du Duat ce mystérieux monde souterrain que je m'emploie à vous dévoiler tout au long de mes chroniques.

Plus loin sur le plateau où on a retrouvé aussi des fosses à bateaux, vous avez Abusir en Ancien égyptien "Per Ousir" "La demeure d'Osiris" etc...
Nous pourrions continuer longtemps comme cela... là où se trouve des bateaux ou leurs fosses, vous retrouvez toujours le maître du monde souterrain, le seigneur Osiris, comme un fil rouge vous indiquant un chemin... Ce chemin est supervisé par Sokar qui pourrait être la plus ancienne divinité de toute l'Egypte, bien plus ancien qu'Osiris (<-)... oui vous avez bien lu.

Avant Osiris, il y avait Sokar. Dans les textes anciens, il est dit que le royaume de Sokar est gardé par les (<-) deux lions Aker au-dessus desquels est représenté le soleil à l'horizon comme au dessus de la porte de la Grande Pyramide.

Dans le livre de l'Amduat "Ce qui se trouve dans le Duat",le monde souterrain, on trouve Sokar à la 4ème et 5ème heure du Duat -> et on le nomme "Roi d'éternité, Prince de la Terre du silence, inspirant une grande affection" et on le représente souvent avec deux ailes déployées et avec une tête de faucon parfois.

On sait par de nombreux écrits que Sokar habite dans le Duat sur une terre étrange où même Râ n'a pas accès - un fait sans précédent dans le panthéon égyptien. On le représente souvent sur un tertre où se trouve un cône noir. Et il est dit que ceux qui s'aventure dans le Duat en barque voient leurs esquifs se transformer un moment en serpent pour pouvoir longer les rives du royaume de Sokar.

Sokar lui-même à une barque pour son usage personnel que l'on nomme Henu ->. Or le hiéroglyphe représentant le mot Henu indique un geste de louange que l'on faisait à la fin d'une adoration comportant elle même plusieurs gestes complexes. Henu est une pose particulière, genou à terre, un poing fermé frappant la poitrine, l'autre poing élevé en arrière de la tête le bras plié. Ce geste louange Henu était réservé au salut devant des Dieux, ou au soleil levant ou - et c'est là l'intéressant - devant "le roi de résurrection" autrement dit un Osiris, quelqu'un capable de revenir à la vie, quelqu'un capable de sortir de sous terre pour revenir à la lumière des vivants. Un Osiris emprisonné sous terre capable de revivre. Alors, emprisonné sous terre pourquoi ? Nous allons voir que ce n'est pas à cause d'une mort physique dans les paragraphes suivants.

Le monde souterrain

Dans le livre qui donne la description de ce qui se trouve dans le Duat, il est précisé que le monde souterrain du Duat se situe à 230m de profondeur. Pour y accéder, il faut choisir entre deux voies, une par terre et une autre par rivière.
Savez-vous où se trouvait le site de pèlerinage de Sokar (le Shetuyet), le lieu où venant de partout, des milliers de pèlerins de l'Antiquité venaient honorer le plus ancien Dieu de l'Égypte ? Eh bien à Rostau ("Le sentier de la Porte cachée"), Giza, confirmant ainsi que l'entrée du Duat se situe bien sur le plateau de Giza. Et savez-vous où se trouve le second lieu de pèlerinage pour honorer Sokar en Égypte ? à Abydos bien évidemment. à Abydos aussi, dans la très haute Antiquité, les pèlerins venaient de partout pour faire des offrandes à la colline de Heqreshu car ils pensaient (plus tard dans les temps dynastiques) que l'endroit recelait la tête d'Osiris. Mais pour certains dont votre serviteur ce lieu recèle en vérité une sortie du Duat d'où la présence de bateaux (mais ce n'est pas la seule raison). Des bateaux se retrouvent ainsi à l'extérieur de l'entrée et de la sortie du Duat, le mode souterrain des Anciens égyptiens.

Le remarquable égyptologue français C. M. Zivie pense que l'entrée du site de Sokar à Rostau, c'est-à-dire l'entrée du Duat à Giza se trouve à Gebrl Ghibli, à 1 km au sud de la Grande Pyramide (il n'est pas le seul, même si pour ma part j'estime, par expérience, que l'entrée se trouve un peu plus loin encore). C'est là que le grand archéologue anglais Flinders Petrie trouva beaucoup d'ushebtis, ces petites figurines d'offrande de pèlerins, ainsi que les traces d'un grand monument. D'ailleurs sur la stèle de Thutmosis IV dont je vous ai déjà abondamment parlée, et qui se trouve entre les pattes du sphinx, il est écrit que le sanctuaire de Sokar se trouve en effet juste à côté. Sachez au passage, qu'un ancien nom de Giza "Kherit Neter Akhet Khufu" indique qu'une énergie mystérieuse "pouvoir des Dieux" se trouve "en dessous". Or quand on évoque Sokar dans les Livres Sacrés, on évoque aussi un "objet secret, entouré de feu, gisant dans l'obscurité, l'émanation de Dieu à Rostau, Giza". Donc nous venons de parler d'une possible sortie des souterrains du Duat à Abydos et d'une possible entrée du Duat à Giza. Retenez bien ceci...

Les pharaons venus d'ailleurs

Revenons maintenant à nos fosses et bateaux entourant la Grande Pyramide.
Les Anciens Égyptiens voyaient leurs civilisations comme un héritage venant directement d'êtres Divins qui existèrent en Égypte des milliers d'années avant les dynasties pharaoniques que nous connaissons. Le Papyrus de Turin ou plus précisément le canon royal de Turin, écrit en hiératique, datant de Ramsès Il présente la liste de tous les pharaons ayant régné sur la terre d'Égypte. Cette liste comprend non seulement les pharaons historiques, mais aussi une dizaine de "pharaons-Divins venant d'ailleurs" et ayant régné avant la première dynastie. 160 fragments de ce document on été rapportés à Turin, par l'Italien Drovetti, consul de France en Egypte, en 1822. Mais comme par hasard, il nous manque les fragments correspondants au tout début de la liste. Notre grand et génial Champollion avait mesuré en son temps toute la véritable importance de ce document. Toujours dans la droite ligne de ce que pensaient les Anciens Égyptiens, la stèle de Palerme cite également des rois mythiques prédynastiques remontant à des milliers d'années, mentionnant jusqu'à Horus lui-même qui aurait régné sur la terre d'Égypte.
En écrivant sa "Théogamie", une généalogie des dynasties dites célestes qui auraient régné sur Terre, le grand historien Grec Hésiode (8ème siècle Av-J.C.), historien très sérieux, moralisateur vivant au temps d'Homère, avait les Grands Prêtres égypiens pour principale source d'information. Le Grand Prêtre égyptien Manéthon de Sebennytos (3ème siècle avant JC) qui écrivit pour pharaon une histoire de l'Égypte en grec et en 30 volumes "Aegiptiaca", cita aussi ces dynasties d'origine divine, prédynastiques.
Ce qui est d'ailleurs assez amusant, c'est que les égyptologues utilisent toujours aujourd'hui les datations de Manéthon de Sebennytos pour tout ce qui touche aux dynasties "officielles" mais ils évitent soigneusement tout ce qu'il a trait aux dynasties préhistoriques. Une sacrée acrobatie intellectuelle ! L'égyptologie évite généralement de parler de lui, malgré sa grande utilité, car certains de ses écrits sont extrêmement dérangeants. Il écrivit par exemple que selon des stèles provenant des Dieux de la première Dynastie, plus de 20.000 ouvres étaient attribuées à Thot/Hermès. Il rapporta également que ces mêmes Dieux avaient régné de 33 894 ans à 23 462 Av JC. Il faut bien avouer que c'est un peu gênant de la part de celui dont on tient toute la chronologie des dynasties officielles. Comme c'est pratique de prendre certains éléments et d'en délaisser d'autres qui n'entrent pas dans nos schémas de pensée. Pourtant Champollion avec son flair et son génie extraordinaire a bien reconnu l'existence d'au moins 42 de ces livres de Thot : "il y a en tout 42 livres pricipaux d'Hermès (Thot) dont 36 - où est exposé toute la philosophie des Egyptiens - sont appris par les prêtres de haute classe. ("L'Egypte Ancienne",Paris). Il existe enfin de nombreuses généalogies prédynastiques citées par de nombreux chercheurs du début de notre ère, d'Eusebius, évêque de Césarée en Palestine à Syncellus. Enfin il est un autre document important : le Papyrus d'Abou Hormeis trouvé récemment et rédigé en ancien copte, traduit en arabe en 822. Ce document indique qu'avant le Déluge le roi Saurd Bon Shaluk aurait bâti la Grande Pyramide pour sauver la population de cette catastrophe en lui permettant de s'abriter en dessous. L'existence de ce roi Saurid est confirmée par des milliers de textes (Voir TS Hors-série n°4).
Par le grand écrivain égyptien AI Muktady, on apprend aussi que "Le prêtre Saiouph vécut jusqu'au temps du Roi Pharaon, sous le règne duquel arriva le Déluge. il avait sa demeure dans la Grande Pyramide maritime (C'est ainsi qu'on nommait la Grande Pyramide, car en ce temps-là le niveau de la mer arrivait à ses pieds), laquelle était aussi un temple des astres..."
Le moine historien byzantin Georges Cedrenus (Georgios Kedrenos) vivant en 1050, nous explique dans sa "Concise histoire du monde" (qui n'est pas concise du tout) que d'après un travail apocryphe attribué à Hermès, Hénoch ayant prévu la destruction de la terre aurait rassemblé tout le savoir et l'aurait inscrit à l'aide de deux monuments, l'un en pierres pour résister à l'eau, l'autre en briques pour résister au feu. On trouve ses nombreux écrits dans la "Byzantine du Louvre" ce Corpus d'ouvres de sources historiques byzantines dont la publication fut demandée par Colbert (Ceci est moins connu : un autre passionné de l'Egypte).
Encore plus signifiants les textes gravés sur les murs du temple d'Edfu dont je vous ai déjà parlé dans une chronique précédente. Ces textes relatent les Shemsu-Hor, ces servants d'Horus, êtres venus d'ailleurs, dont Rostau, Giza, était un centre. Giza était un centre de la préservation du Savoir, des Sciences et des populations pendant le Déluge. Un centre souterrain et rendu secret par les générations suivantes. Nous reparlerons de la montée des eaux sur le plateau et de la préservation de ce savoir. La chose la plus extraordinaire est cette opération de sauvetage montée pour la préservation de l'espèce humaine. Le roi fit en effet construire un lieu de préservation pour tous, ayant appris par ses 105 grands prêtres et astronomes qu'une catastrophe allait submerger son pays, 300 ans plus tard. Ce texte relatant toute l'histoire est reproduit par de très nombreux historiens arabes, grecs et romains. Tout ceci pour vous dire qu'il y a bien eu un Déluge, que des souverains concernés par la sauve-garde du Savoir et de la population ont construit le site de Giza pour les y protéger souterrainement. Ces souverains appartenaient à la fameuse liste prédynastique, pré-Déluge, de "Dieux" ou"Demi-Dieux". Osiris, "le Dieu" emprisonné sous terre faisait partie de cette liste et il y a de fortes chances qu'il ait réellement vécu dans ce royaume souterrain dessous le plateau de Giza.
Ce complexe souterrain hyper-organisé, comme nous le verrons en abordant les prochaines clefs qui ouvriront les portes de la cité secrète, est resté vivant dans les mémoires pour les générations futures en tant que Duat. Il en existe d'innombrables traces bien réelles comme je vous le démontrerai.

L'énigme résolue des bateaux

Voici enfin la réponse aux questions que je vous posais la dernière fois. Ce qui va suivre vous ne l'avez jamais lu ni entendu nulle part. Imaginez vous êtes enfermés, réfugiés, sous terre dans un lieu comme Giza car vous avez pu prévoir le Déluge. Vous avez construit de vastes infrastructures souterraines.
Naturellement vous souhaitez pouvoir sortir de votre abri quand bon vous semblera, une fois que les eaux auront commencé de baisser. C'est pourquoi vous avez construit des fosses à bateau. Ces fosses ne sont pas recouvertes de dalles afin que les bateaux amarrés à l'intérieur mais de façon lâche, puissent remonter à mesure que montera le niveau des eaux. Vous avez fait en sorte que ces fosses non couvertes épousent étroitement la forme des bateaux pour les enserrer suffisamment. Les bateaux seront ainsi protégés des premiers flots dévastateurs. En sortant à l'air libre, que par exemple par les flancs de la pyramide, vous pourrez à tout moment accéder aux bateaux flottant en nageant jusqu'à eux. Vous avez tout prévu. Vous savez déjà qu'il vous sera indispensable de pouvoir vous déplacer loin de votre base, ceci pour constater si d'autres ont survécu quelque part. Comme les grandes déferlantes auront ravagé toutes les forêts, et par conséquent tout le bois, vous avez décidé de mettre à l'abri de vastes embarcations qui seront bien utiles, dans un second temps, lorsque les eaux se seront vraiment retirées.
Ces bateaux, vous les avez hermétiquement protégés sous d'énormes dalles de pierres, pour être sûr qu'ils seront toujours là, enterrés dans leurs fosses de forme rectangulaire. Oui, rectangulaires, car cette fois il n'est pas nécessaire que les parois épousent la coque du bateau. Par commodité, ces navires ont été soigneusement placés en pièce détachées dans le fond de la fosse. Ainsi ils pourront être remontés et déplacés bien plus facilement à la surface.

Conclusion

Voilà le pourquoi des fosses à bateaux couvertes rectangulaires et non-couvertes en forme de bateaux aux pieds de Chéops et Chéphren. C'est pourquoi aussi on n'a jamais retrouvé de bateaux (mais seulement des traces et des cordages) dans les fosses ouvertes. Ces bateaux ont été utilisés il y a bien longtemps.
Pour les autres bateaux à Giza, plus loin sur le plateau, il peut s'agir de barques balayées par les grands flux et restées enlisées dans les sables, ou, comme à Abydos, des barques marquant les entrées et sorties du Duat souterrain (bateaux visibles sous sarcophages de briques de même forme). Vous verrez que tout le plateau est constellé de souterrains, d'entrées et de puits d'aération ou de conduits d'eau vers le bas. Nous venons d'aborder le thème du Déluge, de l'utilisation du plateau et de l'existence réelle d'un Duat recelant beaucoup de choses dont de grands mystères. Maintenant que nous détenons la première clef ouvrant la première porte, nous allons continuer à approfondir et étoffer nos connaissances.
Pour conclure aujourd'hui, citons une phrase qu'aimait à répéter un très grand historien égyptien AI Makrizy (1364-1442). "Toutes choses redoutent le Temps, mais le Temps, redoute les Pyramides"...

Antoine Gigal : phivortex@wanadoo.fr - RÉFÉRENCES
- "Archeologists first look confirms existence of earliest royal boats at Abydos", Richard Pierce ;
- "Wrecks & shipfinds of the mediterranean-1 Prehistory", Per Akesson 2007.
- "Egyptian Petroglyph sites", Francis Lancaster.
- "Early dynastic Egypt", Wilkinson 1990.
- "Royal excavations at Helwan", 1962, Z.Y Soal, ASAE N°3 et n°14.
- "Nautical Archeology", Bill St John.
- "The world of the Pharaon", Christine Hobson, 1987, NY, Thames & Hudson.
- "Ships of the Pharaohs", Bjorn Landstrom, Journal of nautical Archéology.
- "A forth boat from Dashur", Cheryl Ward Hadad, American journal of Archeology, Vol 88, N°3, (Jul, 1984).

Antoine Gigal - TOP SECRET N°33 > Octobre-Novembre > 2007
 
   

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